Napoleonic Времена...Бородино,Eylau,and Austerlitz
Eylau... La Charge...Francais
Eylau...Francais
La bataille d'Eylau (Bagrationovsk, anciennement Preußisch Eylau) a eu lieu le 8 février 1807.Prélude
Les Prussiens ayant été écrasés à Iéna et Auerstaedt, Bennigsen que le Tsar avait envoyé avec 60 000 hommes pour les soutenir, se trouve obligé de temporiser en attendant des renforts russes sous les ordres de Buxhovden. Sans faire jonction avec le corps d'armée prussien du général Lestocq survivant il se replie sur la ville d'Ostrołęka en Pologne.
Napoléon Ier, irrité par la reprise des hostilités par la Russie, qu'il croyait avoir relativement épargnée lors de la paix de Presbourg, franchit la Vistule et tente alors d'envelopper la retraite des Russes par un mouvement de sa gauche, qui du fait des conditions atmosphériques échoue, ne provoquant que des combats d'arrière garde à Pułtusk et à Golymin (26 décembre 1806).
Les renforts russes, 50 000 hommes avec Buxhovden et 30 000 de la Garde impériale russe, étant arrivés, Bennigsen dispose alors de 140 000 hommes en Pologne et se résout à passer à l'offensive en attaquant le corps du maréchal Bernadotte, situé au nord du dispositif français et après l'avoir défait, et à s'engager dans les arrières des Français. Cependant Bernadotte réagit promptement en prenant l'offensive à Mohrungen, le 25 janvier 1807, ce qui permet de dégager son corps d'armée, face à des forces deux fois supérieures en nombre.
Napoléon, averti, lui ordonne ainsi qu'à Ney de se replier plus en arrière, pensant attirer Bennigsen, pour le prendre de flanc et l'adosser à la Baltique. Mais la prise d'un courrier français met celui-ci au courant du piège tendu et le pousse à nouveau à la retraite. Napoléon, décide alors de le contraindre à la bataille générale en marchant directement vers Königsberg où il sait que se trouve la majorité des approvisionnements russes. Bennigsen, après deux combats d'arrière-garde à Hof et Heilsberg le 6 février, acculé, choisit le village de Preussisch-Eylau pour tenter de l'arrêter.
Déroulement
Le 7 février
Arrivés vers 14 heures, Soult et Joachim Murat attaquent l'avant-garde russe commandée par Bagration, située à l'ouest sur la route de Lansberg et dans le village même. Les premières attaques menées par les brigades Schiner et Vivies, sur la droite à travers les bois, et les brigades Levasseur et Essards, au centre, à travers le lac gelé, se font sèchement repousser. Mais l'arrivée de la division Leval et du corps d'Augereau qui menacent d'envelopper par la gauche, contraint les Russes à se replier sur le village et en début de soirée, la division Legrand appuyée par celles de Saint-Hilaire et de Leval arrache le village aux Russes lors d'un corps à corps où se distingua la brigade Essards. Bagration, battu, recula sur la gauche des positions qu'occupait son général en chef, sur les hauteurs à l'est du village. Napoléon, arrivé à 23 heures à Eylau, ne dispose que de 46 000 hommes et 300 canons, le corps de Davout, et celui de Ney étant encore respectivement, à 18 km au sud et 30km au nord tandis que celui de Bernadotte est encore plus éloigné. Face à lui, Bennigsen a 80 000 hommes appuyés par 400 pièces ; il décide néanmoins de livrer bataille le lendemain pour éviter une nouvelle dérobade russe.
Le 8 février
Dès sept heures, l'artillerie russe, répartie en trois grandes batteries, pilonne les positions de Soult et le village. Rapidement, l'artillerie française répond, provoquant un gigantesque duel que les troupes des deux camps qui n'ont pas mangé et ont dormi sans feu, subissent pendant deux heures. À neuf heures, Davout arrive, et attaque immédiatement par le sud, mais son infériorité numérique, malgré les succès initiaux, le met en difficulté ; l'Empereur, pousse donc le corps d'Augereau et la division de Saint-Hilaire, pour l'appuyer. Mais, aveuglées par la neige, les colonnes de ceux-ci se présentent de flanc contre la batterie centrale russe et se font décimer ; les généraux de division Desjardins et Heudelet sont tués et le maréchal d'Augerau est blessé. Le 14e régiment d'infanterie, encerclé, est anéanti, sous les yeux-mêmes de Napoléon (qui ordonne à Augereau de tenter une opération de sauvetage, ce qui donnera lieu à un passage fameux dans les Mémoires du Général Marbot avec sa jument Lisette), par la contre-attaque générale lancée avec la garde impériale russe, la cavalerie et la division du général Somov qui vise à couper les Français en deux au niveau du village en profitant de la brèche créé. Napoléon, alors dans le cimetière d'Eylau, ne recule pas et fait donner la Garde. Électrisés par la présence de leur Empereur, les grenadiers de Dorsenne et les chasseurs à cheval de Dahlmann, stoppent net la colonne russe de grenadiers qui vise le cimetière dans un titanesque corps à corps à l'arme blanche et c'est l'une des rares batailles où l'infanterie de la Garde impériale intervient. Il provoque ensuite Murat : « Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ? », qui enlève une énorme charge de toute la cavalerie disponible, 12 000 hommes, la plus grande charge de tous les temps. Celle-ci sabre, à l'aller et au retour, les deux divisions que Bennigsen avait engagées dans l'exploitation de l'anéantissement des troupes d'Augerau, rétablissant la situation.
Le combat reste indécis toute l'après-midi, malgré l'apparition du Prussien Lestocq et de ses 10 000 hommes attaquant la droite de Davout, qui est contre-balancée par l'arrivée de Ney et de ses 8 000 hommes. La nuit tombée, Bennigsen, à court de munitions, sans réserves et contre l'avis de Knorring, Osterman et Lestocq, décide de se replier vers Königsberg.
Épilogue
La victoire est française, mais elle a coûté fort cher :
Le corps d'Augerau est quasiment détruit, les autres corps sont très entamés.
Plusieurs généraux de grande valeur sont perdus :
maréchal Augereau est blessé grièvement.
Général de division Desjardins
Général de division Heudelet
Général de division d'Hautpoul (malgré une cuisse brisée et l'avis de Larrey, il refuse l'amputation et meurt le 14 février)
Général de division Dahlmann
Lochet
Varé
D'Hommières
L'aide de camp de Napoléon, Claude Corbineau...
Napoléon, très affecté par les pertes subies, contrairement à son habitude, restera huit jours sur le champ de bataille pour activer le secours aux blessés. De plus, elle n'est pas décisive car Bennigsen, quoique très entamé, s'est retiré en bon ordre et n'a pas été réellement poursuivi du fait de l'état d'épuisement de l'armée française. Il faudra une autre grande bataille pour contraindre les Russes à la paix, décisive celle-là, ce sera Friedland.
Fiction : Le colonel Chabert (héros du roman de Balzac) réputé mort à la bataille d'Eylau lors de la grande charge de Murat, réapparaît à Paris sous la Restauration, au grand dam de sa femme qui a hérité de sa fortune et s'est remariée.
Eylau... Aprés la Bataille ...Francais
Ordres de Bataille
Ordres de bataille
Français
L'armée française est forte de 75 000 hommes sous le commandement direct de Napoléon.
IIIe corps d'armée, sous les ordres du maréchal Louis Nicolas Davout. Il arrive sur le champ de bataille vers 10 h.
Infanterie
Division Morand composée des unités suivantes :
Brigade Debilly : 13e régiment d'infanterie légère sous les ordres du colonel Guyardet
Brigade Brouard : 17e régiment d'infanterie de ligne (colonel Lanusse) et 30e régiment d'infanterie de ligne (colonel Valterre)
Brigade Bonney d'Honières : 51e régiment d'infanterie de ligne (colonel Baille) et 61e régiment d'infanterie de ligne (colonel Nicolas)
Division Friant, composée des unités suivantes :
Brigade Lochet : 33e régiment d'infanterie légére (colonel Raymond) et 48e régiment d'infanterie de ligne (colonel Barbanègre)
Brigade grandeau : 108e régiment d'infanterie de ligne (colonel Higonet) et 111e régiment d'infanterie de ligne (colonel Gay)
Division Gudin :
Brigade Petit : 12e régiment d'infanterie légére (colonel Vergès) et 21e régiment d'infanterie de ligne (colonel Decouz)
Brigade Gautier : 25e régiment d'infanterie de ligne (colonel Ccassagne) et 85e régiment d'infanterie de ligne (colonel Vialla)
Cavalerie légère
Division Marulaz : 1er régiment de chasseurs à cheval (sous les ordre d'Excelmans), 2e régiment de chasseurs à cheval (sous les ordres de Bousson)
IVe corps d'armée commandé par le maréchal Nicolas-Jean-de-Dieu Soult
Infanterie
Division Saint-Hilaire :
Brigade Candras : 10e régiment d'infanterie légère
Brigade Waré : 36e régiment d'infanterie de ligne (colonel Berlier), 43e régiment d'infanterie de ligne (colonel Lemarois) et 55e régiment d'infanterie de ligne (colonel Silbermann)
Division Leval :
Brigade Schiner : 24e régiment d'infanterie légère (colonel Pourailly)
Brigade Fery : 4e régiment d'infanterie de ligne (colonel Boeldieu) et 28e régiment d'infanterie de ligne (colonel Edighoffen)
Brigade Vivies : 46e régiment d'infanterie de ligne (colonel Latrille) et 57e régiment d'infanterie de ligne (colonel Rey)
Division Legrand :
Brigade Essards : 26e régiment d'infanterie légère (colonel Pouget) ainsi que le régiment de Tirailleurs Corses du colonel Ornano et le régiment de Tirailleurs du Pô du colonel Hulot
Brigade Levasseur : 18e régiment d'infanterie de ligne (colonel Ravier) et 75e régiment d'infanterie de ligne (colonel L'Huillier)
Cavalerie Légère
Brigade Guyot : 8e régiment de hussards (colonel Laborde), 16e régiment de chasseurs à cheval (colonel Bonvalet) et 22e régiment de chasseurs à cheval (colonel Bordessoulle)
VIe corps d'armée commandé par le maréchal Michel Ney qui arrive sur le champ de bataille en fin d'après-midi.
Infanterie
Division Marchand :
Brigade Vilatte : 6e régiment d'infanterie légère (colonel Laplane)
Brigade roguet : 39e régiment d'infanterie de ligne (colonel Maucune), 69e régiment d'infanterie de ligne (colonel Brun) et le 76e régiment d'infanterie de ligne (colonel Lajonquière)
Division Gardanne :
Brigade Marcognet : 25e régiment d'infanterie légére (colonel Morel) et 27e régiment d'infanterie de ligne (colonel Bardet)
Brigade Delabassee : 50e régiment d'infanterie de ligne (colonel Lamartinière) et le 59e régiment d'infanterie de ligne (colonel Dalton)
Cavalerie
Brigade Colbert : 3e régiment de hussards (sous les ordres de Laferrière) et 10e régiment de chasseurs à cheval (sous les ordres de Subervie) ainsi que le 15e régiment de chasseurs à cheval (colonel Mouriez)
Division Lassalle :
Brigade La Tour-Maubourg : 5e régiment de hussards (sous les ordre de Déry) et 7e régiment de hussards (sous les ordre de E. de Colbert)
Brigade Watier : 3 escadrons du 11e régiment de chasseurs à cheval (450 cavaliers) et le régiment de chevau-léger bavarois du colonel Pappenheim
Brigade de dragons du colonelDelorme : 20e régiment de dragons (colonel Reynaud) et 26e régiment de dragons (colonel Delorme)
VIIe corps d'armée commandé par le maréchal Augereau
Infanterie
Division Desjardins :
Brigade Albert : 16e régiment d'infanterie légère (colonel Harispe) et 14e régiment d'infanterie de ligne (colonel Henriod)
Brigade Binot : 44e régiment d'infanterie de ligne (colonel Sandeur) et 105e régiment d'infanterie de ligne (colonel Habert)
Division Heudelet :
Brigade Amey: 7e régiment d'infanterie légère (colonel Boyet)
Brigade Sarrut : 24e régiment d'infanterie de ligne (colonel Semellé) et 63e régiment d'infanterie de ligne (colonel Lacuée)
Cavalerie légère
Brigade Durosnel : 7e régiment de chasseurs à cheval (colonel Lagrange) et 20e régiment de chasseurs à cheval (colonel Castex)
Cavalerie de réserve sous les ordres du roi-maréchal Joachim Murat
Cavalerie légère
Division Lasalle :
Brigade Milhaud : 1er régiment de hussards (colonel De Juniac), 3e régiment de hussards, 5e régiment de hussards et 13e régiment de chasseurs à cheval (colonel Domangeot)
Brigade Wathier : 11e régiment de chasseurs à cheval et le 1er régiment de chasseurs lanciers bavarois.
Cuirrassiers
Division Nansouty :
Brigade La Houssaye : 9e régiment de cuirassiers et 11e régiment de cuirassiers
Division d'Hautpoul, composée des brigades Verdière et Saint-Sulpice avec les unités suivantes :
1er régiment de cuirassiers
5e régiments de cuirassiers
10e régiment de cuirassiers
Dragons
Division Grouchy, composé des brigades Roget, Millet et Broussard avec les unités suivantes :
3e régiment de dragons
4e régiment de dragons
6e régiment de dragons
10e régiment de dragons
11e régiment de dragons (colonel Bourbier)
Division Beaumont, composée des brigades Boyé, Marizy et La Tour-Maubourg avec les unités suivantes :
5e régiment de dragons
8e régiment de dragons
12e régiment de dragons
16e régiment de dragons
19e régiment de dragons
21e régiment de dragons
Division Sahuc, composée des brigades Margaron, Laplanche et Anon avec les unités suivantes :
17e régiment de dragons
18e régiment de dragons
19e régiment de dragons
27e régiment de dragons
Garde impériale commandée par le maréchal Jean-Baptiste Bessières
Infanterie
Brigade Soules : 1er régiment de chasseurs à pied de la Garde impériale et 2e régiment de chasseurs à pied de la Garde impériale
Brigade Dorsenne : 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale
Cavalerie
Brigade Walther : régiment de grenadiers à cheval de la Garde impériale
Brigade Dahlman : régiment de chasseurs à cheval de la Garde impériale et Mamelouks
Brigade Jacquin : Gendarmes d'élite de la Garde impériale
Prussiens
L'armée prussienne est forte de 5 500 hommes réunis sous le commandement du général Lestocq. L'état-major prussien est composé des généraux divisionaires : Von Dierecke, Rembow et Auer. Il est à noter que l'armée prussienne comprend des éléments russes.
Avant garde
6e régiment de dragons de Auer
Régiment de cavalerie Towarczys
Division von Dierecke
2e régiment d'infanterie de Rüchel
7e régiment de dragons de Baczko
4e régiment de cuirassiers de Wagenfeld
Division Rembow
11e régiment d'infanterie de Schöning
Régiment de grenadiers Schlieffen
Division Auer
Régiment de cavalerie Towarczys
Régiment d'infanterie Wyburg (russes)
Régiment de fusiliers
21e régiment de chasseurs (russes)
Russes
L'armée russes est forte de 63 500 hommes sous les ordres du général Bennigsen. Le chef d'état-major est le comte Steinheil. Le commandant l'artillerie est Rezvoi. Le prince Pierre de Bagration est aide de camp.
Régiments français qui se sont distingués à Eylau [modifier]
infanterie de ligne :
le 28e régiment d'infanterie de ligne,
le 44e régiment d'infanterie de ligne,
le 51e régiment d'infanterie de ligne,
le 55e régiment d'infanterie de ligne,
le 91e régiment d'infanterie de ligne,
le 105e régiment d'infanterie de ligne.
cuirassiers :
le 1er régiment de cuirassiers.
dragons :
le 4e régiment de dragons,
le 5e régiment de dragons,
le 9e régiment de dragons,
le 10e régiment de dragons,
le 14e régiment de dragons,
le 21e régiment de dragons,
le 22e régiment de dragons,
le 25e régiment de dragons,
le 26e régiment de dragons.
chasseurs à cheval :
le 2e régiment de chasseurs à cheval,
le 7e régiment de chasseurs à cheval,
le 16e régiment de chasseurs à cheval.
hussards :
le 1er régiment de hussards,
le 3e régiment de hussards.
Eylau 1807 ... Español
Эйлау...
Обстановка перед битвой
В январе 1807 г. Ней, недовольный плохими зимними квартирами своих войск вокруг Нойденбурга, не дожидаясь приказа Наполеона стал действовать по собственной инициативе, выдвинув кавалерию на Гуттштадт и Гейльсберг. Оба этих города находились на расстоянии всего лишь 50 км от Кенигсберга.
Главнокомандующий русской армией Левин Август Беннигсен принял перемещение корпуса Нея за начало большого наступления на Кенигсберг - главный город Восточной Пруссии, где находились главные склады союзнической армии. Кроме того, Кенигсберг был единственным значительным городом, остававшимся под властью прусского короля Фридриха Вильгельма и союзники должны были любой ценой удержать его, в том числе и по политическим мотивам.
Русская армия немедленно снялась с зимних квартир, и, оставив 20 000 солдат под командованием Эссена перед Варшавой, двинулась на Гейльсберг. Беннигсен, прикрытый на правом фланге прусским корпусом Лестока (до 10 000 человек), решил атаковать 1й армейский корпус Бернадота, изолированный неподалёку от реки Пассарга, чтобы затем форсировать реку Висла и перерезать коммуникации Великой Армии.
Ввиду наступления превосходящих сил противника Бернадот через Торн отступил на Остероде, пока русские войска остановились и сделали остановку в Морунгене, который они заняли после успешного боя с французами. Наполеон, узнав 28 января о движении русской армии, вначале выразил сильное недовольство самовольными действиями Нея. Однако в тоже время наступили заморозки и дороги, в отличие от декабря, вновь стали проходимыми. Наполеон решает совершить манёвр, аналогичный йенскому, с целью окружить и разгромить русскую армию.
Для этого император отдаёт следующие приказы: - Бернадоту продолжать отступать на Торн, заманивая противника - 5му корпусу прикрывать Варшаву - Удино с 6 000 солдат идти на Остролёнку для охраны коммуникаций - главные силы Великой Армии наступают 3 колоннами вдоль правого берега реки Алле: справа - Даву (20 000 солдат), в центре Мюрат с кавалерией и Сульт ( всего 27 000), гвардия (6 000) и Ожеро (15 000), слева Ней (15 000).
Успех манёвра полностью зависел от соблюдения тайны операции. Поэтому даже об отъезде Наполеона из Варшавы в Вилленберг сообщалось как об обычной инспекционной поездке.
Однако все меры предосторожности оказались напрасными!
Казаки перехватили курьера, который ехал от Бертье к Бернадоту. Беннигсен узнал все планы французов и немедленно предпринял ответные действия. Вся русская армия начала концентрироваться близ Янково. Затем русская армия должна была отойти к Алленштайну и переправиться через Алле. Тем временем Мюрат и Сульт заняли Алленштайн, а 4й корпус французов по приказу Наполеона двинулся на Гуттштадт, чтобы перехватить русскую армию во время её отступления. От своей кавалерии противник узнал что русские заняли оборонительные позиции при Янково и так как они уже не могли отступить через Алленштейн Беннигсен решил принять бой.
Наполеон решает немедленно атаковать. Однако удар корпуса Сульта 3 февраля пришёлся по пустому месту - внезапно Беннигсен поменял свои планы и решил отступить. Наполеону не было известно, куда именно двинулась русская армия. Поэтому он двинул свои войска вперёд 3 колоннами: Даву - долиной Алле, чтобы перерезать дороги, ведущие на восток. Главные силы - через Лансберг и Эйлау. Ней - через Пассаргу. Бернадоту Наполеон приказал безостановочно преследовать пруссаков Лестока.
Противник постоянно преследовал русский арьегард. Особенно упорным и кровавым был бой при Гофе 6 февраля. На следующий день произошла жестокая схватка в Цигельхофе между арьегардом русской армии под командованием князя Багратиона и генерала Барклая де Толли и корпусами Мюрата и Сульта.
Эйлау. 7 февраля
Наполеон, имея с собой только часть сил Великой армии, не планировал вступать в бой с русскими. 7 февраля он заявил Ожеро:"Мне советовали взять Эйлау сегодня вечером, но, помимо того, что я не люблю этих ночных сражений, я не хочу двигать свой центр слишком далеко вперёд до прибытия Даву, который является моим правым флангом, и Нея -моего левого фланга. Так что я буду ждать их до завтра на этом плато, представляющем при наличии артиллерии прекрасную позицию для нашей пехоты.Завтра, когда Ней и Даву встанут в линию, мы все вместе пойдём на врага".
Тем временем Беннигсен приказал Багратиону взять 4ю пехотную дивизию и выбить французов из Эйлау. Князь лично повёл пехоту в атаку. В полном молчании русские тремя колоннами подошли к городу, после чего по приказу Багратиона бросились вперёд с криком "Ура!". Противник был отброшен.
Вот как описывает борьбу за город Жомини: "Бой в самом городе Эйлау был не менее упорен. Барклай де Толли, поддержанный дивизией Голицына, два раза занимал его даже посредством ночной темноты и уже только после третьей атаки уступил дивизии Леграна."
Русские же источники утверждают обратное:"Ночь прекратила битву. Город остался за нами." .
Вот как очевидцы описывали состояние противоборствующих армий перед решающей схваткой 8 февраля:
русской - " Армия не может перенести больше страданий, чем те, какие испытали мы в последние дни. Без преувеличения могу сказать, что каждая пройденная в последнее время миля стоила армии 1 000 человек, которые не видели неприятеля, а что испытал наш арьегард в непрерывных боях! Неслыханно и непростительно, как идут дела. Наши генералы, по-видимому, стараются друг перед другом методически вести нашу армию к уничтожению. Беспорядок и неустройство превосходят всякое человеческое понятие.
Бедный солдат ползёт, как привидение, и, опираясь на своего соседа, спит на ходу... всё это отступление представлялось мне скорее сном, чем действительностью. В нашем полку, перешедшем границу в полном составе и не видевшем ещё французов, состав рот уменьшился до 20-30 человек... Можно верить мнению всех офицеров, что Беннигсен имел охоту отступать ещё далее, если бы состояние армии предостовляло к тому возможность. Но так как она настолько ослаблена и обессилена... то он решился... драться."
французской - "Никогда французская армия не была в столь печальном положении. Солдаты каждый день на марше, каждый день на биваке. Они совершают переходы по колено в грязи, без униции хлеба, без глотка воды, не имея возможности высушить одежду, они падают от истощения и усталости... Огонь и дым биваков сделал их лица жёлтыми, исхудалыми, неузнаваемыми, у них красные глаза, их мундиры грязные и прокопчённые...".
Эйлау 8 февраля
Наполеон решил не принимать бой до середины дня 8 февраля, так как ожидал прибытие корпуса Нея, находящегося на биваке около Ландсберга (в 30 километрах) и корпуса Даву, остановившегося в 9 километрах на дороге к Бартенштайну. Маршалы получили команду немедленно идти на соединение с главной армией.
5-00 утра. Наполеон получает сообщение, что на расстоянии одного пушечного выстрела от Эйлау стоит построенная в 2 линии русская армия численностью в 67 тысяч человек с 450 орудиями. Длина фронта Беннигсена составляла 4,5 км. Французы имели гораздо меньше: гвардия ( 9 000 человек), Сульт (16 750), Ожеро (14 500), Мюрат (15 200). Это цифры вечера 6 февраля. С учётом потерь в боях следующего дня к утру 8 февраля Наполеон располагал 48-49 тысячами солдат с 300 орудиями. Однако в течении дня обе стороны рассчитывали получить подкрепления. Но если Беннигсен мог рассчитывать только на прусский корпус Лестока (максимум 9 000 человек), то французы ждали два корпуса: Даву (15 100) и Нея (14 500).
Между Эйлау и Ротененом две дивизии 4го корпуса Сульта (под командованием Леграна и Сент-Илера), прикрытые с правого фланга бригадой лёгкой кавалерии Мийо, вступили в упорный бой против центра русской армии, линии которой протянулись от Шлодиттена до Зерпаллена. Ещё одна дивизия Сульта, генерала Леваля, выстроилась в боевой порядок слева от Эйлау. На крайнем левом фланге Великой армии, практически напротив Шлодиттена, располагалась бригада резервной лёгкой кавалерии Ласалля - 5й и 7й гусарские полки. Наполеон остался с гвардией на кладбище Эйлау, которое с самого начала битвы попало под огонь русской артиллерии. Резервная кавалерия Мюрата выстроилась за полками пехоты Ожеро, справа от Эйлау, ге заняла позиции гвардия.
Войни и Мир...Бородино... часть 1
Эйлау...
Сражение началось сильной артиллерийской канонадой. Более многочисленные русские батареи обрушили на французские боевые порядки град ядер, но не смогли подавить огонь вражеских орудий. Эффект от стрельбы русской артиллерии мог быть больше, если бы французские линии не были прикрыты строениями Эйлау и Ротенена. Значительная часть ядер попадала в стены домов или вообще не долетали до французов. Напротив, французские канониры имели возможность беспрепятственно поражать крупные массы русских, стоящие почти без прикрытия на открытом пространстве за Эйлау. Кроме того, за счёт лучшей выучки французы стреляли намного чаще и точнее, чем противник, что в какой-то степени сводило на нет численное превосходство русских орудий.
Денис Давыдов писал:" Черт знает, какие тучи ядер пролетали, гудели, сыпались, прыгали вокруг меня, рыли по всем направлениям сомкнутые громады войск наших и какие тучи гранат лопались над головою моею и под ногами моими!"
Около полудня на правом французском фланге появились головные колонны корпуса маршала Даву. Войска 3го корпуса подходили к полю сражения постепенно. Первым появился авангард и внезапной атакой заствил отойти русских из Зерпаллена. Вслед за авангардом быстрым маршем шли дивизия Фриана, следом дивизии Морана и Гюдена. Всего в распоряжении Даву было более 15 000 человек, таким образом по численности Великая Армия сравнялась с русской (64 000- 65 000 против 67 000 солдат).
Полки Даву, развернувшись в боевые порядки, пошли в атаку на Кляйн-Заусгартен и Зерпаллен, атаковав левый фланг армии Беннигсена. Наполеон поддержал 3й корпус, бросив ему на усиление часть корпуса Сульта (дивизию Сент-Илера и бригаду резервной лёгкой кавалерии в составе двух полков). Французам ценой невероятных усилий удаётся сбросить русских с высот близ деревни Кляйн-Заусгартен, господствующих над этой частью поля сражения, и, выбив врага из самой деревни, двинуться в направлении деревни Ауклаппен и леса под таким же названием. Селения Кляйн-Заусгартен и Зерпаллен переходили из рук в руки множество раз. Неся очень большие потери, Даву всё-таки двигается дальше в сторону леса Ауклаппен. Для русской армии возникает угроза выхода французов в её тыл и Беннигсен вынужден постепенно ослабляя центр перебрасывать войска к своему левому флангу, чтобы избежать обхода. иначе русская армия окажется отрезанной от пути отступления к Неману, т. е. от русской границы.
Заметив, что значительная часть русских резервов сконцентрировалась против Даву, Наполеон решает нанести по центру русской армии удар силами корпуса Ожеро (15 000 человек). Две дивизии корпуса идут южнее кладбища Эйлау, развёртываются и бросаются в атаку через покрытую довольно глубоким снегом равнину под ураганным огнём русской артиллерии. Справа наступает дивизия генерала Дежардена, слева -генерала Эдле. В каждой из дивизий первая бригада движется в развёрнутом боевом порядке, а вторая сомкнутыми колоннами позади флангов первой. Эти колонны могли в любой момент перестоиться в каре, если бы вдруг их атаковала русская кавалерия. Для поддержки пехоты артиллерия 7го корпуса была развёрнута в 400 метрах перед кладбищем.
В этот момент на обе армии внезапно налетела сильная снежная буря. Из-за этого поле боя застелили тучи снега, которые ветер поднял в воздух. Ослеплённые снегом французские войска, дезориентировавшись, потеряли нужное направление и слишком отклонились влево. В результате 7й корпус врага неожиданно оказался менее чем в 300 шагах прямо напротив большой центральной батареи русских из 72 орудий. С такой дистанции промахнуться просто невозможно - почти каждый выстрел попал в цель. Раз за разом русские ядра врезались в плотные массы вражеской пехоты и выкашивали целые ряды французов. За несколько минут корпус Ожеро потерял 5 200 солдат убитыми и ранеными." Ожеро получил ранение, Дежарден был убит, Эдле ранен! Беннигсен бросил на отступающего врага кавалерию и пехоту и перешёл в контрнаступление, пытаясь прорвать ослабленный центр Великой армии. Немедленно атакующие русские войска поддержала артиллерия. Её огонь был сконцентрирован на гвардии Наполеона, стоявшей на кладбище Эйлау.
Тем временем наступая, русские оторвались от своей основной линии и французы решили этим воспользоваться. Наполеон отдаёт Мюрату приказ вести кавалерию в бой. 2 дивизии (драгуны Груши и кирасиры д'Опу - 64 эскадрона - более 7 000 сабель) сформированы в одну могучую колонну тяжёлой кавалерии в развёрнутом строю. Такое построение, по мнению Наполеона, должно было увеличить пробивную силу тяжёлой кавалерии.
Войско Наполеона дрогнуло. Воспользовавшись замешательством врага, российские пехотинцы перешли в контрнаступление. Разгорелся кровопролитный штыковой бой. Войска Ожеро неся жестокие потери начали отступать. Преследуя их, российская кавалерия почти прорвалась к ставке Наполеона. Очевидцы свидетельствуют, что, увидев эту атаку, Наполеон произнес: «Какая отвага!» - - Еще мгновение и французский император мог быть убит или схвачен в плен. Но в этот миг конница Мюрата на всем скаку врезалась в ряды российских войск. Начался ожесточенный бой, с переменным успехом. Обе стороны понесли в нем тяжелые потери. Тем не менее блестящая атака конницы Мюрата спасла положение французской армии. Противники отвели свои силы на исходные позиции, но артиллерийская дуэль продолжалась. - - К 12 часам в бой вступил корпус Даву. У деревни Зерпаллен он атаковал отряд российских войск, которым командовал К. Ф. Багговут. Французы с ходу не смогли добиться успеха. Наполеон был вынужден ввести в дело значительные силы. Вскоре отряд Багговута, атакованный с трех сторон превосходящими силами врага начал отходить к деревни Клейн-Заусгартен. Российское командование ввело в бой резервы, но это не спасло положение. Левый фланг Беннигсена медленно отступал к Кучиттену, оставляя в руках неприятеля опорные пункты своей обороны. Исправило положение меткий огонь 36 орудий на конной тяге под командованием Ермолова и 6 000 человек из корпуса Лестока, которые прибыли на помощь войскам Остермана-Толстого. - - Вскоре на всем левом фланге французы были отбиты. На этом фактически битва при Прейсиш-Эйлау закончилась. До 21 часа продолжалась канонада с обеих сторон, но обессиленные и обескровленные войска больше не предпринимали новых атак.
Итог
Ночью российские войска начали отход. Французы уже не имели сил препятствовать этому. Один из очевидцев этого сражения так описывал его последствия: «Никогда прежде такое множество трупов не усевало такое малое пространство. Все было залито кровью. Выпавший и продолжавший падать снег скрывал тела от удрученного взгляда людей». Говорят, что маршал Ней, глядя на десятки тысяч убитых и раненых, воскликнул: «Что за бойня, и без всякой пользы!» Более трех месяцев понадобилось армиям противоборствующих сторон, чтобы придти в себя после такого бессмысленного сражения не принесшим ни одной из сторон ожидаемой победы.
Войни и Мир...Бородино... часть 2
Deutsch...
Die Schlacht bei Preußisch Eylau dauerte vom 7. bis zum 8. Februar 1807 und war eine der blutigsten Schlachten, die Napoleon geführt hat.
General Bennigsen blieb am 7. Februar bei Preußisch-Eylau mit seiner russischen Armee stehen, um Königsberg zu schützen. Er erwartete das letzte vorhandene preußische Korps unter Generalleutnant L'Estocq. Es standen sich die russische Armee mit 70.000 Soldaten und 450 Geschützen und die französische Armee mit genauso vielen Soldaten und 400 Geschützen gegenüber. Bennigsen positionierte seine Streitkräfte an einer Höhenstellung nordöstlich der Stadt, die Kavallerie war größtenteils am linken Flügel, während die Geschütze im Zentrum standen. Die Stadt Eylau wurde von vorgeschobenen Einheiten unter General Bagration geschützt. Das Ziel Napoleons war es, den linken Flügel des Gegners zur Mitte abzudrängen und dort den Sieg zu erringen.
Abends am 7. Februar begann der Kampf um die Stadt, die die Franzosen erobern, aber nicht halten konnten. Am 8. Februar wurde der Kampf bei schlechtestem Wetter weitergeführt. Ein Schneesturm behinderte den französischen Angriff gegen den russischen linken Flügel, wobei ein Korps sich verirrte und auf das russische Zentrum traf. Erst als mittags der erneute französische Angriff gegen den linken Flügel begann, wendete sich das Kriegsgeschehen zugunsten Napoleons. Kurz darauf stieß jedoch das preußische Korps unter Oberst Scharnhorst mit 8.000 Mann, das in einem Eilmarsch nach Preußisch-Eylau kam, in die rechte Flanke der französischen Einheiten. Dadurch konnte der russische linke Flügel standhalten, und die Franzosen mussten zurückweichen.
In den weiteren Kämpfen errang keine Seite einen Sieg, so dass die Erschöpfung der Truppen und die einbrechende Dunkelheit der Schlacht ein Ende setzten. In der Schlacht verloren auf russischer Seite etwa 26.000 Soldaten das Leben oder wurden verwundet. Napoleon hatte 19.000 erfahrene Soldaten verloren, soll aber darauf mit dem ihm zugeschriebenen, immer wieder zitierten Satz reagiert haben « Une nuit de Paris réparera tout ça » („Eine Nacht in Paris wird das alles wieder gut machen"). Nach dieser Schlacht beschlossen Russland und Preußen in einem Vertrag bei Bartenstein vom 26. April 1807, weiter gemeinsam gegen Napoleon zu kämpfen.
Войни и Мир...Бородино... часть 3
Italiano...
La battaglia di Eylau fu uno degli scontri più sanguinosi delle guerre napoleoniche, combattuta l'8 febbraio 1807 presso Eylau, nell'attuale regione russa di Kaliningrad. La battaglia ebbe esito incerto e sia Napoleone sia i russi vantarono la vittoria.
Lo svolgimento
L'avanzata napoleonica in Germania era stata fulminea. Adesso l'imperatore aveva deciso di sconfiggere i russi, che considerava una minaccia per la pace in Europa, marciando a tappe forzate verso la Polonia. Varsavia accolse il corso con entusiasmo: Napoleone decise di dare un gran ballo per la nobiltà locale, e fu proprio durante questo ballo che venne a sapere dell'imminenza delle forze russe. Dopo una serie di scontri, in cui i francesi non riuscirono a far indietreggiare gli attaccanti, la battaglia fu ad Eylau, odierna Bagrationovsk.
La giornata è grigia e fredda. Durante lo scontro si alzerà anche una violenta bufera di neve. I russi sono schierati tra i villaggi di Serpallen e Schmoditten, in un totale di 50.000 uomini. Se tutto andrà come previsto, a queste già enormi forze dovranno aggiungersi i rinforzi prussiani da sud. I francesi sono invece schierati presso Eylau, e possono contare su un numero di forze maggiori. Le loro batterie sono imponenti: 200 cannoni. Inoltre, Napoleone attende l'arrivo del maresciallo Ney, con la sua cavalleria. Secondo altre fonti, le forze in campo sarebbero ancora maggiori (si parla di 70.000 francesi e 70.000 russi).
I russi iniziano a martellare i francesi con le loro batterie, ancora più consistenti di quelle napoleoniche. Il Maresciallo Davout cerca di avanzare verso Serpallen, ma contro di lui si muove una violenta tempesta di neve. Ripiegando in disordine, si trova nel mezzo dello schieramento russo, esposto alla mitraglia dei cannoni avversari. Attaccato ad oltranza, Davout rimane ferito durante un attacco della cavalleria russa e perde 5.200 uomini in venti minuti. I cavalieri russi, galvanizzati dal successo, avanzano fino al cimitero di Eylau.
Alle dodici un tutto e per tutto: Napoleone, per evitare il disastro, ordina la carica della cavalleria di Gioacchino Murat: sono ottanta squadroni dei migliori corazzieri, migliaia di cavalli: è la più grande carica di cavalleria delle guerre napoleoniche. I russi, vistisi arrivare addosso quella muraglia di uomini e cavalli, sono notevolmente impressionati.
Anche la Guardia Imperiale avanza per risolvere lo scontro: è la prima volta che Napoleone si vede costretto ad utilizzarla. La sua avanzata ferma la carica dei russi verso il cimitero di Eylau mentre Davout, contemporaneamente, riesce a sfuggire all'accerchiamento russo ma, avanzato verso i centri di Klein-Sausgarten e Kuschitten, viene nuovamente fermato dai russi.
Verso metà pomeriggio arrivano i prussiani. La loro carica elude ogni tentativo di fermarli da parte di Ney, e riesce a raggiungere Eylau.
Alle 21.30, presso il centro di Althoff, contro l'ala destra russa giunge Ney, che occupa Schoditten. Il comandante in capo russo Benningsen, temendo l'arrivo del grosso dei francesi, ordina a questo punto la ritirata, approfittando anche del sopraggiungere del buio. In mano francese rimangono solo alcuni cannoni e bandiere.
La battaglia, definita da Napoleone «soltanto un inutile massacro», riportò cifre impressionanti: dalle cifre ufficiali emergono 1.900 caduti e 5.700 feriti francesi, contro 6.000 caduti e 20.000 feriti russi, ma è molto probabile che in realtà il numero dei caduti, da entrambe le parti, sia stato molto maggiore: forse circa 3.000 caduti francesi e 7.000 russi. L'esito fu comunque incerto, al punto che Benningsen, alla corte dello zar Alessandro I, si vantò di non avere perso.
Войни и Мир...Бородино... часть 4
Español...
La Batalla de Eylau tuvo lugar entre el 7 de febrero y el 8 de febrero de 1807, y fue un sangriento choque entre las fuerzas del Emperador Napoleón I de Francia y la mayor parte del ejército ruso bajo el mando del general Benigssen.
Eylau fue la primera prueba seria para la Grande Armée, la cual había demolido literalmente en las dos campañas anteriores los ejércitos de las grandes potencias europeas en la Batalla de Austerlitz (Austria, diciembre de 1805) y en la Batalla de Jena-Auerstädt (Prusia, octubre de 1806).
Preludio
Con el ejército prusiano reducido a un puñado de fugitivos tras Jena y Auerstädt, Napoleón ocupó las mayores ciudades alemanas y marchó hacia el este en persecución de las restantes fuerzas que aún se le oponían: los rusos bajo el mando del frágil mariscal de 75 años Mikhail Kamensky. Kamenski no era partidario de presentar batalla y se fue retirando, dejando entrar al ejército francés en Polonia sin casi resistencia. Tras una serie de poco concluyentes encuentros, las tropas de Napoleón se establecieron en cuarteles de invierno en Polonia para recuperarse tras una victoriosa pero agotadora campaña.
En enero de 1807, las fuerzas rusas ahora bajo el mando del General Benigssen, trataron de sorprender al primer cuerpo del ejército francés comandado por el Mariscal Bernadotte. Con su ingenio acostumbrado, Napoleón volvió la situación en su propia ventaja, ordenando a Bernadotte retirarse ante las fuerzas de Benigssen, y maniobrando en secreto con el grueso del ejército para cortar la retirada rusa. Los planes franceses cayeron en manos rusas, aunque finalmente Benigssen sólo pudo retirarse de nuevo evitando la trampa.
A principios de febrero, los dos ejércitos se encontraban de nuevo próximos, y los rusos se desplazaron a la bahía cercana a Eylau. Durante la persecución, tal vez influenciado por el endemoniado estado de las carreteras polacas, el salvaje clima invernal y la relativa facilidad con la que sus fuerzas habían acabado con Prusia, Napoleón permitió a su ejército una mayor dispersión de la acostumbrada. En contraste, las tropas de Benigssen se encontraban mucho más concentradas.
Primer día
La infantería del Mariscal Soult y la caballería del Mariscal Murat fueron las primeras formaciones francesas en llegara Elyau, sobre las 14:00 del día 7. Durante la tarde fueron reforzados por la infantería del Mariscal Augereau y por la Guardia Imperial, alcanzando la cifra de 45.000 soldados en total. Benigssen tenía 67.000 tropas rusas con 460 cañones ya preparados (cuando los franceses únicamente contaban con 200). Los rusos esperaban ser reforzados por el destacamento prusiano de Lestocq, con 9.000 hombres, y los franceses esperaban los refuerzos del Mariscal Davout, con el tercero de infantería (victorioso en la Batalla de Auerstädt, pero que ahora sólo contaba con 15.000 hombres), y las fuerzas del Mariscal Ney, con 14.000 infantes, que seguían a los prusianos. El primero de infantería de Bernadotte se encontraba demasiado alejado para tomar parte en la batalla.
La batalla comenzó cuando las fuerzas francesas avanzaron para ocupar la localidad de Eylau. En este punto, lo historiadores acreditados difieren sobre los motivos. Napoleón dijo posteriormente que se hizo a orden suya. El avance tenía el doble objetivo de contener a las fuerzas rusas para prevenir una nueva retirada, y proveer a la tropa de un refugio contra el terrible frío. Otras evidencias sugieren sin embargo que el avance no fue planeado, sino que ocurrió por una indisciplinada escaramuza que los mariscales Soult y Murat no habían podido detener. De acuerdo con el capitán Marbot, una fuente no del todo fiable, el Emperador dijo al Mariscal Augereau que no le agradaría un combate nocturno, y que quería esperar hasta la mañana para poder contar con las fuerzas de Davout que llegaban por el flanco derecho y con las de Ney por el izquierdo, y que el terreno elevado frente a Eylau era una posición buena y defendible donde esperar los refuerzos.
Cualquiera que fuera la causa de la lucha el primer día, rápidamente se extendió en un largo y amargo enfrentamiento que continuó hasta bien avanzada la noche y que tuvo como resultado 4.000 bajas por cada bando antes de que Benigssen ordenara a las fuerzas rusas retirarse un corto trecho. A pesar de la posesión del pueblo, la mayoría de los franceses pasaron la noche a campo abierto, al igual que los rusos. Ambos bandos estaban sin alimentos: los rusos debido a su habitual desorganización, y los franceses debido a problemas con las carreteras, el tiempo y el agolpamiento de tropas que corrían hacia la batalla.
Segundo día
Primeros enfrentamientos
Con el amanecer llegaron las primeras luces, aunque poco calor y casi nada de visibilidad: las densas nubes de tormenta continuaron durante todo el día. Las fuerzas enemigas ocupaban dos crestas paralelas, y poco después de las 8:00 iniciaron el duelo de artillería, donde los franceses tuvieron la mejor parte debido sobre todo a la mayor dispersión de sus tropas. Sin fuerzas para desarrollar un plan mejor, Napoleón ordenó el segundo día a la infantería que lucharan en un ataque frontal dirigido por Soult y apoyado por tanta artillería como pudieran reunir. Seguro de que sería costoso, lo había calculado para ralentizar el ataque ruso hasta que la infantería de Davout tuviera tiempo de llegar por la derecha.
En respuesta, Benigssen lanzó un gran ataque sobre el flanco izquierdo francés, que pronto obligó a las sobrepasadas fuerzas de Soult a retroceder, y una serie de acciones de la caballería contra la vanguardia de Davout, que comenzaban a llegar muy por la derecha. Con la derrota ya a la vista, Napoleón no tenía otro recurso que emplear la mayoría de sus fuerzas de reserva, el séptimo de infantería de Augreau, uniéndole la división de San Hilario y arrojándolos sobre el flanco izquierdo ruso con la intención de permitir a Davout el despliegue y reducir la presión sobre el flanco opuesto.
Augereau se encontraba muy enfermo, y tuvo que ser ayudado a subir a su caballo. Puede que por ello empleara una compleja formación que pronto se vio irremisiblemente perdida en la nieve. El séptimo cuerpo viró y avanzó hacia el centro del ejército ruso, llegando bajo el fuego de la cegadora artillería francesa, y encontrándose directamente enfrente de las masivas baterías rusas con 70 cañones. Mientras tanto, la división de San Hilario avanzando en la dirección apropiada, no consiguió tener mucho efecto.
Las tropas de Augereau fueron prácticamente barridas. Benigssen consiguió la completa ventaja del combate, cayendo sobre la división de Saint-Hilaire con más caballería y conduciendo a su infantería de reserva al ataque del devastado centro francés. Augereau y los tres o cuatrocientos supervivientes volvieron a Eylau, donde fueron atacados por casi 5.000 infantes rusos. En un momento dado, el mismo Napoleón, usando la torre de la iglesa como puesto de mando, estuvo a punto de ser capturado, pero los miembros de su equipo personal sostuvieron a los rusos el tiempo justo para que las brigadas de la Guardia Imperial llegaran a socorrerlos.
Con el centro casi roto, Napoleón recurrió a una jugada desesperada, ordenando una carga frontal por Murat y sus 11.000 efectivos de caballería de reserva, asistidos por la Guardia Imperial, el último cuerpo ileso que quedaba de las tropas francesas.
Summit Of Greatness - Austrian Campaign...English Part 1
Español...
La caballería de Murat
Así se inició una de las más grandes cargas de caballería jamás recordadas. Los escuadrones de Murat barrieron a la infantería rusa alrededor de Eylau, y luego se dividieron en dos alas. Una cargó contra el flanco de la caballería rusa que atacaba a la división de San Hilario, y la otra sobre la infantería rusa en el área donde las tropas de Augereau se habían hecho fuertes. No contentos con estos dos fuertes vendavales, la caballería se reagrupó y cargó derecha contra el centro ruso, volvió a reagruparse, girar y atacar de nuevo, cargando contra los cañoneros que habían destruido al séptimo cuerpo, antes de retirarse bajo la protección de la caballería de la Guardia Imperial. Murat perdió 1.500 soldados de caballería bien entrenados, pero aliviaron la presión sobre Augereau, Saint-Hilaire y Soult, y evitaron la victoria rusa el tiempo suficiente para permitir a Davout tomar parte en la batalla.
Nunca antes la caballería francesa había tenido tanta relevancia. En parte, esto se debió a que, por primera vez, los hombres de Murat iban montados sobre los mejores caballos de Europa, recientemente requisados tras el saqueo de la conquista de Prusia.
Las tropas de Davout se encontraban ahora en posición para empezar a aplicar una fuerte presión sobre el ala derecha rusa. A pesar del importante desgarro en el centro de las filas rusas, Napoleón declinó continuar tras las cargas de Murat con un avance de la Guardia. Un movimiento como éste podría haberle dado la victoria en la batalla, pero Napoleón estaba bien prevenido sobre los 9.000 prusianos que, bajo el mando de Lestocq, se encontraban aún sin entrar en combate, y sabiamente, decidió retener a la Guardia como reserva. Durante la tarde, Soult, Agereau y Murat trataban de mantener las posiciones mientras Davout, asistido por la Saint-Hilaire, doblegaban una y otra vez a los rusos y les hacían retroceder. A las 15:30, parecía que la cohesión del ejército ruso estaba a punto de romperse.
El refuerzo de las tropas prusianas de Lestocq
Mientras tanto, las fuerzas prusianas de Lestocq se habían aproximado y pasado tras las posiciones rusas, recabando fuerzas al recolectar los desechos de las tropas rusas y agregándolos a las 9.000 tropas prusianas. A las 16:00, Lestocq cayó sobre el flanco expuesto de Davout, y los animados rusos pronto lanzaron un nuevo ataque sobre el ala opuesta. Durante las siguientes tres horas, Davout se vio forzado a retroceder a su posición original y de nuevo parecía que Napoleón podría ser vencido, a menos que consiguiera recabar más ayuda.
Por razones no explicadas, el Emperador fracasó al querer avisar al Mariscal Ney la noche anterior, y sólo envió un mensajero a las 8:00 del día 8. Aunque a corta distancia de la batalla, la densa nieve había atenuado el sonido de los cañonazos, y Ney estaba completamente desinformado de lo que sucedía hasta que el mensajero llegó sobre las 14:00. La división de elite de Ney llegó al campo de batalla sobre las 19:00, e inmediatamente se lanzó sobre el ala derecha de las fuerzas rusas. El amargo combate continuó hasta las 22:00, momento en que ambos bandos se retiraron poco a poco.
Resultado
Tras 14 horas de batalla continuada, no había otro resultado que una enorme pérdida de vidas. Las voces autorizadas difieren en las cifras, aunque se estima que las bajas rusas fueron de aproximadamente 15.000 hombres, y las francesas de alrededor de 20.000 a 25.000 hombres. A las 23:00, Begnissen decidió retirarse y, cubierto por los cosacos, el ejército ruso comenzó a replegarse sigilosamente. Los exhaustos franceses no tuvieron noticia de ello hasta las 3:00 y no estaban en condiciones de iniciar la persecución. Técnicamente, los franceses habían ganado la posesión del campo de batalla: nada más que un extenso campo de nieve manchada por la sangre de miles de cadáveres congelados. Habían sufrido enormes pérdidas, y habían fracasado en su objetivo de destruir al ejército ruso.
Se dejó al Mariscal Ney resumir el combate. Cabalgando sobre los campos de Eylau a la mañana siguiente, Ney diría: «Quel massacre! Et sans resultat».
Nombre actual
La ciudad fue renombrada como Bagrationovsk en 1945, en honor al general que había comandado el ejército ruso durante la campaña, Piotr Bagratión. Actualmente esta ciudad pertenece al oblast ruso de Kaliningrado.
Summit Of Greatness - Austerlitz ... English Part 2
English...
The Battle of Eylau or Battle of Preussisch-Eylau (February 7–8, 1807) was a bloody and inconclusive battle between Napoléon's Grande Armée and a mostly Russian army under General Bennigsen near the town of Preußisch Eylau in East Prussia.
Eylau was the first serious check to the French Grande Armée, which in the previous two campaigning seasons had carried all before it, demolishing the armies of the established great powers of Europe, particularly at the battles of Ulm, Austerlitz, and Jena-Auerstedt
With the Prussian army reduced to a handful of harried fugitives after Jena-Auerstedt, Napoléon occupied the major cities of Germany and marched on east in pursuit of the remaining forces opposed to him: largely Russians under the command of the frail 75-year-old Marshal Mikhail Kamensky. Kamensky was unwilling to risk battle, and continued to retreat, leaving the Grande Armée free to enter Poland almost unopposed. After a series of inconclusive encounters, Napoléon's troops took up winter quarters in Poland to recuperate after a victorious but exhausting campaign.
In January 1807 the Russian forces, now under the command of Bennigsen, attempted to surprise the isolated French I Corps under Marshal Bernadotte. With his customary inventiveness, Napoléon saw an opportunity to turn the situation to his own advantage, instructing Bernadotte to withdraw before Bennigsen's forces, and secretly maneuvering with the balance of the Grande Armée to cut off the Russian retreat. The French plans fell into Russian hands however, and Bennigsen was just able to retreat and avoid the trap.
By early February the two armies were once again in close proximity and the Russians turned at bay near Eylau. During the pursuit, perhaps influenced by the dreadful state of the Polish roads, the savage winter weather and the relative ease with which his forces had dealt with Prussia, Napoléon had allowed the Grande Armée to become more spread out than was his custom. In contrast, Bennigsen's forces were already concentrated.
FIRST DAY
Marshal Soult's corps and Marshal Murat's cavalry were the first French formations to reach Eylau at about 14:00 on the 7th. During the afternoon they were reinforced by Marshal Augereau's corps and the Imperial Guard, making up about 45,000 soldiers in all. Bennigsen had 67,000 Russian troops with 460 guns already assembled (the French had only 200). The Russians could expect to be reinforced by Anton Wilhelm von L'Estocq's detachment of 9,000 Prussians; the French by Marshal Davout's depleted III Corps — proud victors of Auerstedt but now only 15,000 strong — and Marshal Ney's 14,000-strong VI Corps, which was shadowing the Prussians. Bernadotte's I Corps was too far distant to take part.
The battle began when French forces advanced to occupy the town of Eylau. Authorities[citation needed] differ on the reasons. Napoléon later claimed that this was on his orders; that the advance had the dual aims of pinning the Russian force to prevent them retreating yet again, and providing his soldiers with at least some shelter against the terrible cold. Other surviving evidence however, strongly suggests that the advance was unplanned and occurred as the result of an undisciplined skirmish which Marshals Soult and Murat should have acted to quell but did not. Whether or not Napoléon and his generals had in advance the consideration of securing the town in order to provide the soldiers with a shelter for the freezing night, the soldiers may have taken action on their own initiative to secure such a shelter. According to Captain Marbot the Emperor told Marshal Augereau that he disliked night fighting, that he wanted to wait until the morning so that he could count on Davout's Corps to come up on the right wing and Ney's on the left, and that the high ground before Eylau was a good, easily defendable position on which to wait for reinforcements.
Whatever the cause of the fighting on the first day, it rapidly escalated into a large and bitterly fought engagement, continuing well after night had fallen and resulting in about 4,000 casualties to each side before Bennigsen ordered the Russians to retreat a short distance. Despite their possession of the town most of the French spent the night in the open, as did all of the Russians. Both sides did without food - the Russians because of their habitual disorganisation, the French because of problems with the roads, the weather, and the crush of troops hurrying towards the battle.
Second day
Dawn brought light but little warmth and no great improvement in visibility: the heavy snowstorms continued throughout the day. The opposing forces occupied two parallel ridges, and shortly after 08:00 an artillery duel commenced, the French having the best of it because of their more dispersed locations. Left without the manpower to develop any better plan, Napoléon opened the second day's infantry fighting with a frontal attack by Soult's IV Corps, supported by as much artillery as could be assembled. Though sure to be expensive, this was calculated to delay the Russian attack until Davout's corps had time to arrive on the right.
In reply, Bennigsen launched a heavy attack on the French left, which soon forced the outnumbered Soult back, and a series of cavalry actions against the first of Davout's troops, who were beginning to arrive on the extreme right. With an early defeat distinctly possible, Napoléon had little choice but to employ his major reserve force, Augereau's VII Corps, adding St Hilaire's division to it and flinging it into the Russian left with the intention of allowing Davout to deploy, and relieving the pressure on the opposite wing.
Augereau was very ill, having had to be helped onto his horse, and perhaps for this reason employed a complex formation that soon became hopelessly lost in the snow. VII Corps veered off line and advanced straight into the Russian centre, coming under the fire of the blinded French artillery, and then directly in front of a massive 70-gun Russian battery. Meanwhile, St Hilaire's division, advancing in the proper direction, was unable to have much effect.
Augereau's corps was almost wiped out. Bennigsen took full advantage; falling on St Hilaire's division with more cavalry, and bringing up his reserve infantry to attack the devastated French centre. Augereau and the three or four thousand survivors fell back on Eylau, where they were attacked by about 5,000 Russian infantry. At one point Napoléon himself, using the church tower as a command post, was nearly captured but members of his personal staff held the Russians off for just long enough to allow the brigades of the Guard to come up.
With his centre almost broken, Napoléon resorted to ordering a frontal charge by Murat's 11,000-strong cavalry reserve — aside from the Guard, the last unbloodied body of troops remaining to the French.
Thus began one of the greatest cavalry charges ever recorded. Somewhat obscured by the weather, Murat's squadrons advanced through the Russian infantry around Eylau and then divided into two wings. One charged into the flank of the Russian cavalry attacking St Hilaire's division, the other into the Russian infantry in the area where Augereau's corps had made its stand. Not content with these heavy blows, the cavalry reformed and charged straight through the Russian centre, reformed, wheeled, and charged back again, cutting down the gunners who had destroyed the VIIth Corps, before retiring under the protection of the Guard cavalry. Murat had lost 1,500 well-trained troopers, but relieved the pressure on Augereau, St Hilaire, and Soult and paralyzed Russian advances for long enough to allow Davout to take a part. Rarely had French cavalry played such a pivotal part in a battle. In part this was because, for the first time, Murat's men were now mounted on the best cavalry horses in Europe, freshly requisitioned in the aftermath of the conquest of Prussia.
Davout's corps was now in position and began to exert heavy pressure on the Russian left. Despite the disarray of the Russian centre, Napoléon declined to follow up Murat's charge by advancing with the Guard. Such a move may have won the battle, but Napoléon was well aware that 9,000 Prussians under L'Estocq were still unaccounted for, and judged it wise to retain the Guard in reserve. Through the afternoon, Soult, Augerau, and Murat managed to hold their ground while Davout, assisted by St Hilaire, gradually bent the Russian left back further and further. By 15:30 it seemed that the Russian cohesion would soon break.
Meanwhile L'Estocq's small Prussian force had approached and passed behind the Russian position, gathering strength in doing so by collecting Russian stragglers and adding them to the 9,000 Prussian troops. At 16:00 L'Estocq fell on Davout's exposed flank, and the heartened Russians soon launched a fresh attack on the opposite wing. Over the next three hours Davout was forced back towards his original position and once again it seemed that Napoléon would be defeated unless more help could arrive.
For unexplained reasons, the Emperor had failed to recall Marshal Ney the previous evening, and only sent a messenger at 08:00 on the morning of the 8th. Although within marching distance of the battle, the heavy snow had muffled the sound of gunfire and Ney was completely unaware of events until the messenger reached him around 14:00. The leading division of Ney's corps reached the battlefield around 19:00 and immediately swept forward into the Russian right. Bitter fighting continued until 22:00, at which point both sides drew off a little. At 23:00, Bennigsen decided to withdraw and, covered by the Cossacks, the Russians silently began to leave. The exhausted French did not even notice until 03:00 and were in no condition to consider a pursuit.
Result
After 14 hours of continuous battle, there was still no result but enormous loss of life. Authorities differ greatly, but a reasonable estimate of Russian casualties is about 15,000, the French somewhere between 10,000 and 15,000 (some sources state as many as 25,000 casualties on both sides). The Russians left 3,000 prisoners for the French. The French had gained possession of the battlefield — nothing but a vast expanse of bloodstained snow and frozen corpses — but they had suffered enormous losses and failed to destroy the Russian army.
It was left to Marshal Ney to sum up. Riding over the fields of Eylau the following morning, Ney said, Quel massacre! Et sans résultat – "What a massacre! And for no outcome."
Eylau was not the decisive victory characteristic of Napoleon's earlier campaigns, prolonging the war with Russia until the Battle of Friedland forced Tsar Alexander I to the peace table.
In popular culture
Antoine-Jean Gros painted Napoléon visitant le champ de bataille d'Eylau le 9 février 1807 in Paris in 1808.
The surgeon-in-chief of Napoleon's Grand Army, Baron Dominique-Jean Larrey, served the wounded with the flesh of young horses as soup and bœuf à la mode. The good results encouraged him to promote the consumption of horse meat in France.
The Battle of Eylau forms the early part of the novel The Schirmer Inheritance (1953) by Eric Ambler. The brutal battle and its immediate aftermath are depicted from the point of view of an ordinary soldier, a Prussian cavalry sergeant, who is severely wounded by a French sabre in the later part of the confused fighting and whose only chance of saving his life is to desert and find shelter with Polish peasants in the neighborhood.
In the novel Le Colonel Chabert of French author Honoré de Balzac, Eylau is the battle where the Colonel describes having been mistakenly reported as killed.
The Duelists...Movie Trailer...English
Austerlitz...
In der Schlacht bei Austerlitz, die auch Dreikaiserschlacht genannt wird, besiegte Kaiser Napoléon I. von Frankreich am 2. Dezember 1805 am Pratzeberg zwischen Brünn und Austerlitz die österreichischen und russischen Truppen unter Kaiser Franz II. und dem russischen Zaren Alexander I. Sie wird Dreikaiserschlacht genannt, doch tatsächlich waren nur Alexander I. und Napoléon I. in Person zugegen, Franz II. war nicht anwesend.Feldzug von 1805
Nach den relativ friedlichen Jahren 1803 und 1804 unterzeichneten im April 1805 Großbritannien und Russland einen Vertrag zur Befreiung der Niederlande und der Schweiz. Österreich trat der Allianz bei, nachdem Genua annektiert und Napoleon zum König Italiens ausgerufen worden war. Napoleon bereitete eine Invasion von England vor und hatte dazu Invasionstruppen von 150.000 Mann bei Boulogne versammelt.
Angesichts der drohenden Übermacht von Großbritannien, Russland und Österreich musste Napoleon die Großmächte einzeln schlagen. Die mangelnde Abstimmung zwischen den Koalierten lieferte ihm eine ideale Gelegenheit: Österreich und Russland hatten bei ihren Aufmarschplänen die unterschiedlichen Kalender in Österreich und Russland ignoriert, so dass die Österreicher nach Bayern vorpreschten. Der erste Schlag traf mit einer Blitzkampagne die Österreicher in Ulm (25. September - 20. Oktober 1805), wo General Karl Mack von Leiberich gezwungen wurde, mit seiner gesamten Armee von 70.000 Mann zu kapitulieren. Damit stand Napoleon der Weg nach Wien offen: Nach kleineren Scharmützeln entlang der Donau gelang seinen Truppen am 13. November die kampflose Einnahme Wiens. Napoleon verfolgte die zurückweichenden Russen in Richtung Brünn, da er eine Entscheidungsschlacht erzwingen wollte, bevor sich die überlegenen Feindkräfte vereinen konnten. Insbesondere einen sich abzeichnenden Kriegseintritt Preußens wollte Napoleon vermeiden. Deshalb lockte er die Russen und Österreicher durch geschickte Vortäuschung eigener Schwäche in die Schlacht von Austerlitz.
Schlacht
Wetter
Vor der Schlacht betrug die Temperatur zwischen 1 bis 2,5 Grad Celsius. Am Abend des 1. Dezembers 1805 wandelte sich das bewölkt-bedeckte Wetter zu einer wolkenlosen Nacht. Am 2. Dezember herrschte dichter Bodennebel, der erst der legendären Sonne von Austerlitz wich. Die Temperatur betrug ca. 5 Grad während der Schlacht, der Himmel war bewölkt am Nachmittag mit zeitweisem Regen. Uhlíř hat folgende meteorologischen Daten in Brünn zusammengetragen ;
Datumds. Temp.WindWetter
29.11.1,1° CschwachRegen, Nebel
30.11.2,0° CschwachSchneefall
1.12.2,5° CmittelNebel
2.12.5,2° CschwachNebel, Regen
3.12.2,5° CschwachSchneeregen
Schlachtfeld
Das Schlachtfeld umfasst ein Quadrat mit ca. 12 km Kantenlänge, das bestimmt wird durch zwei Verkehrsachsen: Im Westen liegt die Nord-Süd-Verbindung von Brünn nach Wien (die einzige Nachschublinie Napoléons) und im Norden die Ost-West-Verbindung von Olmütz nach Brünn (die Anmarschrichtung der Russen). Ein südöstlicher Abzweiger dieser Straße führt zur Ortschaft Austerlitz, nach welcher die Schlacht benannt ist.
Im Südwesten grenzen zwei sumpfige Teiche, welche teilweise zugefroren waren, das Schlachtfeld ab. Aus diesen fließt der Goldbach in nördlicher Richtung bis er die Straße nach Olmütz kreuzt. Nordöstlich dieser Kreuzung befindet sich der Santon-Hügel, der Napoléon während der Schlacht als Hauptquartier diente. Im Süden, entlang des Goldbachs, befinden sich die kleineren Ortschaften Telnitz und Sokolnitz. Von Südosten nach Nordwesten erstreckt sich diagonal der schlachtentscheidende, sanft ansteigende Pratzeberg.
Pläne
Die Alliierten besprachen ihre Pläne im Dorf Krenowitz, wo sowohl der russische Zar Alexander I. als auch Kaiser Franz II. ihre Hauptquartiere aufgeschlagen hatten. Trotz ihrer zahlenmäßigen Überlegenheit und der von Napoléon geschickt vorgetäuschten Schwäche zögerten Kaiser Franz I. und General Kutusow, einen Angriff einzuleiten, denn ihre Seite erwartete Verstärkungen. Zar Alexander I. jedoch, gestärkt durch seine draufgängerischen Adligen und unterstützt vom österreichischen General und Stabschef Franz von Weyrother, entschied sich anzugreifen. Der mit dem Gelände vertraute General von Weyrother arbeitete die Angriffspläne aus, die am 2. Dezember 1805 um 01:00 den versammelten Generälen verlesen wurden. Viele Generäle konnten zu so später Stunde ihre Konzentration nicht aufrechterhalten, und General Kutusow soll dabei sogar eingenickt sein. Die mangelhafte Kommunikation und fehlende Hinterfragung der Pläne haben einen Teil der späteren Probleme eingeleitet.
Der Plan der 85.400 Alliierten (davon ca. 16.000 Österreicher) sah eine Attacke auf beiden Flügeln der Franzosen vor, wobei die Alliierten von General von Weyrother in sieben Teilstreitkräfte (Kolonnen) unterteilt wurden. Am rechten Flügel sollten 13.000 Mann unter Generalleutnant Bagration, unterstützt von der 4.600 Mann starken Kavallerie (5. Kolonne) unter Feldmarschall Liechtenstein (gleichzeitig Oberbefehlshaber der österreichischen Teils der Streitkräfte), die französischen Kräfte auf der Straße von Brünn nach Olmütz binden.
Der Hauptangriff der Alliierten auf dem linken Flügel mit 59.300 Mann sollte Napoléon von seinem Nachschub aus Wien abschneiden und ihn Richtung Brünn zurückwerfen. Die österreichische Kavallerie-Vorhut unter Feldmarschall Kienmayer (5.100) sollte der 1. Kolonne (8.500 Mann) unter Generalleutnant Dochturow den Weg zur Eroberung des Dorfs Telnitz bahnen. Die 2. Kolonne (11.700 Mann) unter dem französischen Exil-Generalleutnant in russischen Diensten Langeron sollte unterdessen das etwas weiter nördlich gelegene Dorf Sokolnitz einnehmen, unterstützt durch die 3. Kolonne (10.000 Mann) unter Przybyszewski. Befehlshaber dieser drei russischen Kolonnen war der General der Infanterie Buxhöwden. Die 4. Kolonne (23.000 Mann) unter dem Befehl von Generalleutnant Kolowrat und Generalleutnant Miloradowitsch im Zentrum sollte den erfolgreichen Angriff der drei Kolonnen verstärken. Die russische Garde (8.500 Mann) unter Großfürst Konstantin, dem Bruder des Zaren, wurde nördlich des Hauptquartiers bei Krenowitz in Reserve gehalten.
Napoléon hatte seinen strategisch defensiven, taktisch defensiv-offensiven Plan bereits am Vorabend, am 1. Dezember 1805 um 20:30, seinen Generälen übermittelt. Seine 73.000 Mann starke Armee sollte sich in der ersten Phase defensiv aufstellen, konzentriert am französischen linken Flügel (entspricht dem russischen rechten Flügel). Die Frontlinie bildete das V. Korps (19.200 Mann) unter Marschall Lannes unterstützt von Marschall Murats Kavalleriereserve (5.600 Mann), dahinter das I. Korps (13.000 Mann) unter Marschall Bernadotte, die Grenadiere Oudinots (5.700) und die kaiserliche Garde (5.500 Mann) unter Marschall Bessières.
Der rechte Flügel wurde einzig vom IV. Korps (23.600 Mann) unter Marschall Soult gehalten. Auch auf dem rechten Flügel konzentrierte Napoléon seine Kräfte links, indem er die beiden Divisionen St. Hilaire und Vandamme beim Dorf Puntowitz massiert aufstellte und einzig der Division Legrand, unterstützt durch die leichte Kavalleriebrigade Margaron, die Verteidigung der vom russischen Hauptangriff bedrohten Stellungen um Telnitz und Sokolnitz übertrug. Denn Napoléon wusste, dass Teile des III. Korps (6.600 Mann) unter Marschall Davout nach einem Eilmarsch aus Wien (120 km in 50 Stunden) am frühen Morgen eintreffen würden. Sobald seine rechte Flanke gesichert sein würde, wollte Napoléon die beiden massierten Divisionen Soults die Pratzen-Anhöhe erobern lassen und somit den Feind teilen.
Verlauf der Schlacht
Süden
Um 7 Uhr des 2. Dezember 1805 begann die Vorhut unter Kienmayer mit ihrem Angriff auf Telnitz, das von der Division Legrand verteidigt wurde. Als die 1. Kolonne unter Dochturow um 8 Uhr ebenfalls in die Schlacht geworfen wurde, mussten die Franzosen Telnitz räumen. Um 8:30 griff die 2. Kolonne unter Langeron, unterstützt durch die 3. Kolonne unter Przybyszewski, das Dorf Sokolnitz an, bis um 9 Uhr, trotz einer zwischenzeitlich erfolgreichen Gegenattacke der Ersatzkräfte Davouts, beide Dörfer in alliierter Hand waren. Dieser alliierte Erfolg war teuer erkauft: Die Division Legrand und die Kräfte des III. Korps stoppten drei russische Kolonnen und die Vorhut Kienmayers (ca. zwei Drittel der russischen Hauptattacke).
Zentrum
Einzig die ahnungslos den anderen Kolonnen folgende 4. Kolonne unter Kolowrat und Miloradowitsch stand dem Hauptangriff Napoléons gegenüber. Napoléon fragte Marschall Soult, wie lange seine Divisionen benötigten, um den Pratzeberg zu besetzen. Weniger als zwanzig Minuten, antwortete Soult. Dann warten wir noch eine Viertelstunde, lautete die Antwort des Kaisers. Um 09:00 lichtete sich der Nebel, und die Sonne begann zu scheinen (le beau soleil d'Austerlitz). Die Division St. Hilaire eroberte das Dorf Pratzen und erreichte den Gipfel der Anhöhe. Die Division Vandamme zur Linken stieß auf Widerstand im Dorf Jirschowitz. Um 09:30 hatten die Franzosen die Anhöhe erobert. Die Überraschung der Alliierten war komplett. Der Oberfeldherr Kutusow begleitete die 4. Kolonne Miloradowitsch und Kollowrat, als er die Franzosen im Zentrum wahrnahm. Er befahl der Kolonne, umzukehren und die Franzosen zu vertreiben. Die 2. Kolonne Langeron schickte die Brigade Kamensky zur Verstärkung. Bis 12:00 dauerte der von beiden Seiten unerbittlich geführte Kampf um den Pratzeberg, als die Franzosen siegten. Napoléon befahl den Divisionen St. Hilaire und Vandamme, nach Süden zu schwenken und die verbleibenden russischen Kolonnen anzugreifen.
Damit entblößte Napoléon die Flanke der beiden Divisionen gegenüber der bisher in Reserve gehaltenen russischen Garde unter Großfürst Konstantin. Die russische Gardekavallerie vernichtete um 13:00 ein rasch in die Bresche geschicktes französisches Bataillon. Napoléon sandte die französische Gardekavallerie unter Oberst Morland, um die Russen zu stoppen. Morland fiel, der Versuch misslang. Erst die Intervention des General Rapp, eines engen Vertrauten von Napoléon, mit der Elite-Mamluken-Kavallerie führte zum Gelingen. Die Erfolgsmeldung dieser Attacke ist im Gemälde von Gérard verewigt. Mit der Zersprengung der russischen Garde konnten die Divisionen St. Hilaire und Vandamme ihre Attacke der drei russischen Kolonnen fortsetzen, welche in der Front vom III. Korps von Davout bedrängt wurden.
Norden
Im Norden standen auf der Straße von Brünn nach Olmütz die russischen Truppen unter Bagration, unterstützt von der Kavallerie Liechtensteins, den französischen Truppen des V. Korps (19.200 Mann) unter Lannes gegenüber, unterstützt von Murats Kavalleriereserve. Um 9 Uhr begann Bagration mit seiner Attacke gegen die Divisionen Suchet und Caffarelli. Er versuchte erfolglos, die linke Flanke der Franzosen zu umfassen. Südlich der Positionen von Bagration lieferten sich die Reiter Liechtensteins und Murats erbitterte Gefechte, unterstützt von Einheiten des I. Korps (13.000 Mann) unter Bernadotte. Als Bagration einsah, dass er den Widerstand der Franzosen nicht brechen konnte, begann er seine Einheiten zu extrahieren und den geordneten Rückzug anzutreten.
Rückzug
Die Schlacht war entschieden, der Rückzug der Verbündeten war allgemein und artete bald in wilde Flucht aus. Auf einem sich zwischen zwei Teichen hinziehenden schmalen Damm drängte sich alles zusammen; einige wagten sich auf die dünne Eisdecke der Teiche und ertranken, da diese unter dem Beschuss französischer Artillerie zusammenbrach. Die Österreicher berechneten ihren Verlust mit 4.000 Toten, die Russen den ihren mit 11.000 Toten. Die Franzosen kamen auf 1.290 Tote und 6.943 Verwundete, machten über 12.000 Kriegsgefangene und rühmten sich, 180 Kanonen sowie das gesamte Gepäck erbeutet zu haben. Die Bronze der eroberten Kanonen wurde zum Guss der Vendôme-Säule auf dem Pariser Place Vendôme verwendet.
Nach der Schlacht
Napoléon verlegte am 3. Dezember 1805 sein Hauptquartier auf das Schloss Austerlitz. Er traf am 4. Dezember bei Nasiedlowitz mit Kaiser Franz II. zusammen und schloss am 6. Dezember in Austerlitz einen Waffenstillstand, dessen erste Bedingung der sofortige Abzug der Russen war. Am 26. Dezember schließlich wurde der Feldzug durch den Frieden von Pressburg beendet, welcher dem schon lange dahinsiechenden Heiligen Römischen Reich Deutscher Nation den Todesstoß versetzte und die Souveränität von Frankreich über Venedig, Istrien und Dalmatien anerkannte.
Napoléons Bulletin an seine Soldaten nach der Schlacht
Soldaten, ich bin mit Euch zufrieden.
Ihr habt während des Tags bei Austerlitz alles bewiesen, was ich von eurer Unerschrockenheit erwartete; ihr habt Eure Adler mit unsterblichem Ruhm bedeckt. Eine Armee von 100.000 Menschen, befehligt von den Kaisern von Russland und Österreich, ist in weniger als vier Stunden aufgerieben und verstreut worden. Wer euren Klingen entkam, ertrank in den Seen. Vierzig Fahnen, die Standarten der russischen Leibgarde, 120 Kanonen, zwanzig Generäle und mehr als 30.000 Kriegsgefangene sind die Ausbeute dieses auf immer berühmten Tages. Ihre so gerühmte Infanterie hat trotz ihrer Überzahl eurem Ansturm nicht standhalten können, und von nun an habt Ihr keine Gegner mehr zu fürchten. So wurde in zwei Monaten die dritte Koalition besiegt und aufgelöst. Der Frieden kann nicht mehr lange auf sich warten lassen. Aber wie ich es schon meinem Volk vor der Überschreitung des Rheins versprochen habe, werde ich nur einen Frieden schließen, der uns Garantien gibt und unseren Alliierten Entschädigungen sichert.
Soldaten, als das französische Volk mir die kaiserliche Krone auf das Haupt setzte, habe ich auf Euch vertraut, um sie auf immer in jenem leuchtenden Ruhm zu halten, welcher in meinen Augen allein ihren Wert ausmacht. Aber im selben Augenblick dachten unsere Feinde daran, sie zu zerstören und sie zu entehren! Und diese Eisenkrone, erobert mit dem Blut so vieler Franzosen, wollten sie mich zwingen, sie einem unserer grausamsten Feinde aufzusetzen! Tollkühne Projekte, welche Ihr am Jahrestag der Krönung Eures Kaisers vernichtet und zerstört habt! Ihr habt sie gelehrt, dass es viel leichter ist, uns zu trotzen und bedrohen denn uns zu besiegen.
Soldaten, sobald alles für das Schicksal und den Wohlstand unserer Heimat Notwendige getan sein wird, werde ich Euch nach Frankreich zurückführen. Dort werdet ihr zum Objekt meiner zärtlichsten Fürsorge werden. Mein Volk wird Euch mit Freude wiedersehen, und es wird genügen zu sagen: Ich war bei der Schlacht von Austerlitz, damit man antwortet: Siehe da, ein tapferer Mann.
Französisches Original:
Soldats, je suis content de vous.
Vous avez, à la journée d'Austerlitz, justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité; vous avez décoré vos aigles d'une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d'Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s'est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n'a pu résister à votre choc, et désormais vous n'avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée; mais, comme je l'ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu'une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés.
Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiai à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l'avilir! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m'obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l'anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus! Vous leur avez appris qu'il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre.
Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France; là, vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, J'étais à la bataille d'Austerlitz, pour que l'on réponde, Voilà un brave.
I Duellanti - Fouché...Italiano
Austerlitz...Francais
La bataille d'Austerlitz, (maintenant Slavkov, en République tchèque) surnommée la « bataille des Trois Empereurs », se déroule le 2 décembre 1805 au sud de la Moravie (République tchèque), et plus précisément entre Brünn et Austerlitz. Après neuf heures de combats, la Grande Armée de Napoléon Ier bat les forces autrichiennes de l'empereur François Ier et celle du tsar Alexandre. L'Angleterre, bien qu'invaincue, reste seule, ce qui met fin à la troisième coalition.
Outre son importance stratégique, cette bataille, ainsi que la campagne qui l'a précédée, menant la Grande Armée, de Boulogne-sur-Mer jusqu'à Austerlitz, est considérée comme le chef d'œuvre tactique de Napoléon Bonaparte, et, encore de nos jours, enseignée dans de nombreuses écoles militaires.
Austerlitz semble être la seule bataille où Napoléon ait pu choisir le terrain, y amener l'ennemi et lui imposer son plan : la totalité des autres furent soit des batailles de rencontre plus ou moins improvisées (Marengo, Iéna, Eylau, Lutzen, Dresde), soit des forçages de positions où l'ennemi préféra attendre l'Empereur (Friedland, Wagram, la Moskowa).
Prélude
La Paix d'Amiens et début des hostilités
En mars 1802, la France et l'Angleterre, affaiblies par dix ans de guerre, signent à Amiens un traité de paix. Cependant, farouchement anti-français, le nouveau Premier ministre anglais William Pitt ne respecte pas le traité de paix et refuse de quitter l'île de Malte. En mai 1803, l'Angleterre ouvre les hostilités en saisissant 1 200 bateaux de commerce français et hollandais dans les ports anglais sans déclaration de guerre. Les Français réagissent quelques jours plus tard en arrêtant tous les Anglais se trouvant en France et Bonaparte mobilise son armée.
L'armée d'Angleterre et le camp de Boulogne-sur-Mer
Napoléon Bonaparte a déjà eu l'occasion de commander l'armée de Nord (ou des Côtes de l'Océan) en 1797. Mais devant l'impréparation de ses troupes et la puissante flotte anglaise croisant dans le détroit du Pas-de-Calais, il préfère mener la Campagne d'Égypte. En 1803, Napoléon, fort de son expérience, assemble ses corps d'armées tout le long du littoral français. Pendant un an, la Grande Armée s'équipe, s'entraîne, forme ses conscrits, sous l'encadrement d'officiers compétents. En effet, ces derniers sont le support de la Grande Armée : la plupart sont d'anciens simples soldats levés en 1793, qui ont acquis en 1804 l'expérience du combat et gardent un attachement pour les nouvelles recrues.
La Troisième coalition : l'Angleterre, l'Autriche et la Russie
Les Britanniques ont certes une puissante flotte, mais leur armée de terre peu nombreuse, essentiellement composée de milices sans discipline est médiocre et faiblement armée. Conscient que cette armée serait incapable de s'opposer à la Grande Armée une fois débarquée, William Pitt, le Premier Ministre britannique, décide pour éloigner la menace française d'invasion, de former fin 1804 une nouvelle coalition contre la France avec l'Autriche, la Russie et la Suède qui ne mènera dans la guerre qu'un rôle anecdotique.
Le tsar Alexandre Ier de Russie, sacré en 1801, adhère à la coalition pour des raisons de prestige : vaincre l'empereur des Français confirmerait la puissance de la Russie en pleine expansion depuis cinquante ans (voir partitions de la Pologne et Traité d'Iaşi contre les Ottomans).
L'empereur François II connaît le talent de Napoléon, qui par deux fois a battu les armées autrichiennes en quatre ans (voir première et deuxième coalition). Mais l'annexion de l'Italie du Nord par la France (Napoléon s'étant fait couronner roi d'Italie) et les premières tentatives pour réunir les États allemands sous protection française, domaine tenu par l'Autriche depuis des siècles, poussent François II à adhérer à la coalition. Enfin, toutes les cours européennes ont vivement réagi à l'exécution du duc d'Enghien et au sacre de Napoléon.
Le 4 juillet, la Russie et l'Autriche signent une convention de guerre où les Russes s'engagent à envoyer en Allemagne 140 000 hommes pour aider les 100 000 Autrichiens. Les Anglais, financeurs de la coalition, s'engagent à verser à leurs alliés 1 250 000 livres pour 100 000 hommes mis en campagne.
Mouvements préliminaires
La prise d'Ulm
À la mi-août 1805, la situation de Napoléon est difficile : les mouvements royalistes s'intensifient. Malgré la vigilance de Fouché, le Trésor Public est vide. De plus Napoléon apprend que l'amiral Villeneuve, jugeant sa flotte trop faible par rapport à celle de Nelson, s'enferme à Cadix ; tandis que la Bavière (alliée de la France) est envahie par les troupes du général autrichien Mack. Devant ces événements, Napoléon décide le 23 août de pirouetter son armée sur le Rhin.
Le 29 août, 150 000 fantassins, 40 000 cavaliers et 350 canons déferlent du littoral pour gagner l'Allemagne avec une étonnante précision : chaque unité de la Grande Armée a un itinéraire et des lieux d'étapes précis à respecter. Cette marche forcée (jusqu'à 40 km par jour) à travers le nord de la France a pour but d'atteindre Vienne avant que les Russes ne rejoignent les Autrichiens, et qu'ils ne bénéficient ainsi de la supériorité numérique.
Le 26 septembre, après trois jours de repos, les 7 torrents (pour les 7 corps de la Grande Armée) traversent le Rhin en direction de la Bavière envahie. Mack attend de pied ferme Napoléon à Ulm, verrou de la route la plus courte entre le Rhin et Munich, la capitale bavaroise, c'est-à-dire à travers la Forêt-Noire. Napoléon décide alors de contourner Ulm par le nord puis de couper Mack de ses arrières, en insérant les ¾ de son armée entre Ulm et la ville de Ratisbonne, tandis que Lannes et la cavalerie de Murat font diversion en faisant croire aux Autrichiens que la Grande Armée est toujours en face d'eux. Après la victoire de Ney à la bataille d'Elchingen, Mack doit se replier avec ses 25 000 hommes dans Ulm. Après une semaine de siège, la meilleure armée autrichienne se rend et défile devant Napoléon. La route de Vienne est ouverte.
L'entrée dans Vienne
Même si Napoléon a vaincu une première fois les Autrichiens, il est loin d'avoir vaincu l'ensemble des forces de la coalition : Napoléon poursuit l'armée russe de Koutouzov. Au fur-et-à-mesure que celui-ci bat en retraite, il ne cesse de se renforcer tandis que la Grande Armée se dilue, à 1 000 km. de ses bases. En Italie, Masséna est incapable de battre l'archiduc Charles malgré son écrasante supériorité numérique ; Napoléon doit alors se priver de Ney et de Marmont qui partent pour le Tyrol (afin d'éviter que l'archiduc Charles n'échappe à Masséna puis menace l'aile droite de la Grande Armée). L'empereur des Français doit aussi se priver d'Augereau, car un autre archiduc, Jean-Baptiste, tente de lever une armée en Bohême. Pis encore, la Prusse prépare son entrée en guerre et promet à Alexandre Ier d'attaquer les Français à la mi-décembre.
Le lendemain de la capitulation d'Ulm survient le désastre naval de Trafalgar, mais Napoléon n'apprend cette nouvelle que le 1er novembre. Après avoir libéré Munich, la Grande Armée descend le Danube pour prendre Vienne et chercher la bataille décisive avec les Russes. Napoléon estime les effectifs de Koutouzov à plus de 100 000 hommes. En fait, le maréchal russe ne dispose que de 36 000 soldats fatigués renforcés par 22 000 Autrichiens démoralisés. Informé de la défaite d'Ulm, Koutouzov décide de battre en retraite pour faire liaison avec des renforts russes et autrichiens, malgré les suppliques de François II pour défendre Vienne et il charge Bagration, son meilleur subordonné, de couvrir sa retraite avec ses divisions.
Pendant ce temps, Napoléon espère livrer bataille à Saint-Pölten (Sankt Pölten), mais le 11 novembre, Koutouzov, renforcé par 10 000 Autrichiens et ayant repris de l'assurance, fond avec 15 000 hommes sur la division de Mortier, dans le défilé de Dürrenstein. Pris de front, de flanc et par l'arrière, les Français résistent et combattent à un contre trois, et mettent finalement hors de combat 2 600 Russes.
Napoléon ordonne à Murat de prendre Vienne, l'accusant d'avoir laissé Mortier seul et de ne pas avoir contre-attaqué les Russes, tandis que Bernadotte franchit difficilement le Danube à cause d'une subite crue de fleuve. Le 13 novembre, Murat et Lannes prennent Vienne sans coup de feu.
Les deux lieutenants de Napoléon parviennent alors à s'emparer du pont de bois de la ville en affirmant à l'officier chargé de le faire sauter qu'un armistice a été signé entre Napoléon et François II. Aussitôt, Bessières et Soult franchissent le fleuve. Le lendemain, Murat attaque avec sa cavalerie l'arrière-garde de Bagration. Les Russes parviennent à s'échapper en employant le même stratagème : ils font croire à Murat qu'une négociation d'armistice est en train de se dérouler et celui-ci arrête son attaque.d'armistice est en train de se dérouler et celui-ci arrête son attaque.
Koutouzov arrive à Olmütz (maintenant Olomouc), en Moravie, où il opère sa jonction le 19 novembre avec la 2e armée russe du général Buxhowden et le corps autrichien du prince de Lichtenstein. L'armée coalisée compte alors 86 000 hommes. Le surlendemain, Napoléon arrive à Austerlitz, à 100 km de Vienne. Il n'a plus que 73 000 hommes.
Le piège de Napoléon
Ce piège consiste à faire croire à l'ennemi que les forces de Napoléon Ier sont trop faibles pour vaincre. Pour ce faire, il utilise de nombreuses ruses (organiser le repli de ses troupes lors d'affrontements ou d'escarmouches, demander à être reçu par les autres empereurs comme pour négocier, etc.). Les ennemis pensent alors que Napoléon ne dispose que de 40 000 hommes (au lieu de 73 000). Koutouzov n'en est pas persuadé mais les jeunes généraux (nobles ayant acheté des charges, donc peu expérimentés) veulent briller devant leur empereur et foncent dans le piège, sans attendre les renforts du sud.
Le terrain
Le champ de bataille d'Austerlitz est un vaste rectangle de huit kilomètres sur douze. Il est délimité au nord par la route Olmütz-Brünn et à l'ouest par la route Vienne-Brünn. Au sud, des étangs gelés ferment le champ de bataille. Entre le Goldbach et la Littawa, deux ruisseaux formant un V, le plateau de Pratzen est la pièce maîtresse de la zone. La neige hivernale, encore peu épaisse, gomme les dénivellations.
Pendant deux jours, Napoléon étudie scrupuleusement le futur champ de bataille qu'il a choisi : il mémorise chaque haie, chaque fossé, chaque bosquet… Il conseille alors à ses maréchaux : « Jeunes gens, étudiez bien ce terrain, nous nous y battrons ; vous aurez chacun un rôle à jouer ».
Le plan et le dispositif français
Après la réunion des armées alliées, les Austro-Russes ont une nette supériorité numérique. Napoléon se résout donc à une bataille défensive ; il rassemble ses forces et convainc ses adversaires qu'il refuse la bataille en battant en retraite et en abandonnant, le 28 novembre, le plateau de Pratzen, de haute valeur tactique. Le même jour, il sacrifie aux Cosaques les cavaliers du général Treilhard. Après une marche agressive de trois mois, ce repli et cette défaite apparaissent aux yeux des coalisés comme un aveu de faiblesse et réconforte le tsar, qui a refusé la proposition de Koutouzov de retraiter jusqu'en Galicie.
Napoléon, pour persuader psychologiquement ses adversaires qu'il est à la veille d'une défaite certaine, envoie Savary, son aide-de-camp, faire des propositions de paix. Le tsar refuse mais, le 30 novembre, il envoie tout de même Dolgoroukov, un prince arrogant et impertinent. « Celui-ci, plus habitué aux bals à Saint-Pétersbourg qu'aux bivouacs, est saisi de surprise quand il voit Napoléon sortir d'un fossé, la figure sale et mal accoutrée » raconte dans ses Mémoires le général Langeron, un émigré français qui a proposé ses services au tsar. Dolgoroukov donne les conditions de paix du tsar : l'abandon de la rive gauche du Rhin par la France. Napoléon refuse net mais Dolgoroukov est convaincu de la victoire des coalisés. À son retour, il déclare : « Napoléon tremblait de peur. J'ai vu l'armée française à la veille de sa perte. Notre avant-garde suffirait à l'écraser ».
Pour persuader tactiquement les alliés, Napoléon place peu de troupes sur son flanc droit. Il prévoit que les Alliés, voyant le point faible du dispositif français, quitteront leur position dominante, c'est-à-dire le plateau de Pratzen, pour envelopper les Français et leur couper la route de Vienne, car ils croient qu'elle est indispensable aux Français pour battre en retraite en cas de défaite, alors qu'en fait, l'Empereur se serait replié sur Paris. Au centre, Soult et ses 20 000 hommes, contre-attaquera et coupera l'armée ennemie en deux en attaquant le plateau de Pratzen laissé sans défense. Lannes (15 000 fantassins) et Murat (8 000 cavaliers), au nord, défendront leurs positions. Pour renforcer son flanc droit, Napoléon prie Davout de quitter Vienne, où ses troupes sont stationnées, et de le rejoindre à marche forcée. Les 8 000 soldats de Davout parcourront alors les 110 km qui les séparent du champ de bataille en 48 heures (36 heures de marche). De plus, il place la cavalerie de Margeron au château de Sokolnitz et dispose la division Legrand à Sokolnitz (il ordonne également au 3e régiment de ligne de Legrand de tenir Telnitz jusqu'à l'arrivée de Davout). Enfin, la Garde Impériale (5 000 grenadiers) et le 1er corps de Bernadotte (12 000 hommes) restent en réserve. L'artillerie française compte 139 canons.
Les positions françaises et austro-russes à la veille de la bataille
Le 1er décembre, un conseil de guerre se réunit pour discuter du plan de bataille pour l'affrontement du lendemain. Koutouzov et Langeron, méfiants devant la conduite de l'Empereur des Français, veulent temporiser pour attendre l'archiduc Charles. Celui-ci, parti d'Italie, est le seul qui puisse se mesurer à Napoléon, l'ayant déjà beaucoup rencontré dans le passé. Mais le tsar, encouragé par de jeunes nobles ambitieux mais sans expérience, choisi Weyrother, un général autrichien. Celui-ci a organisé les manœuvres de l'armée des Habsbourg l'année précédente sur ce même emplacement. Son plan d'attaque prévoit d'utiliser le corps de Bagration pour faire une attaque de diversion au nord tandis que la majeure partie de l'armée alliée attaquera au sud le flanc droit dégarni des Français avec 40 000 hommes en quatre colonnes et prendre les Français dans un mouvement tournant : « J'emploierai demain contre Bonaparte la même manœuvre qui lui avait servi à battre les Autrichiens à Castiglione. La victoire est certaine » déclare Weyrother au tsar.
L'armée austro-russe compte 85 000 hommes, dont 15 000 Autrichiens. À la droite du dispositif allié se trouve le corps de Bagration (environ 15 000 hommes) ; au centre, Kollowrath (17 000 hommes) et à gauche, 43 000 hommes (formés en quatre colonnes) sous les ordres de Przybyszewky, Langeron, Dovtorov et Kienmayer). En réserve, Weirother place les 4 000 hommes de la Garde Impériale russe (sous les ordres du frère du tsar, le grand-duc Constantin) et la cavalerie du prince de Lichtenstein (7 000 cavaliers). L'ensemble de l'artillerie allié compte 278 canons.
Le 1er décembre, à 20 heures 30, Napoléon réunit ses maréchaux pour un dernier conseil : chacun désormais sait précisément son rôle pour le lendemain. À 22 heures, il part à cheval avec une escorte de vingt chasseurs rejoindre le sud du champ de bataille afin d'entendre les Russes prendre leurs positions sur le plateau de Pratzen. Dans l'obscurité, ils dépassent les positions françaises et des Cosaques surgissent de la nuit, mais l'escorte de l'empereur les repousse. De retour dans les lignes françaises, ils s'arrêtent dans un bivouac tenu par un des régiments de Vandamme, du corps de Soult. Dans l'obscurité, l'Empereur se heurte à une souche d'arbre : un chasseur de son escorte l'éclaire en allumant une poignée de paille et en la fixant sur un bâton. Un an jour pour jour après le sacre de Napoléon, toute la compagnie l'imite et 70 000 hommes répartis en douze bivouacs, font de même puis renouvellent les feux pendant plus d'une heure. Voyant ce spectacle, les Russes et les Autrichiens croient que les Français brûlent leurs campements, sûrs de leur défaite.
Confiant à ses aides de camps que cette nuit du 1er au 2 décembre était la plus belle soirée de sa vie, Napoléon s'endort vers minuit, rassuré du mouvement des Russes sur sa droite, dans l'auberge où il a établi son quartier général, non loin de la route Olmütz-Brünn. Dans le château d'Austerlitz, Alexandre ne se réveille qu'à quatre heures du matin tandis que François II a attendu l'aube, soucieux.
Dans la nuit, des patrouilles de reconnaissance françaises remarquent que les Russes marchent plus au sud que prévu : Napoléon ordonne alors à Davout de gagner Telnitz, à l'extrême sud du champ de bataille, afin de stopper les Russes entre les villages de Telnitz et Sokolnitz, distants l'un de l'autre de 800 mètres. La division Friant, harassée de fatigue après sa marche, quitte son bivouac vers 4 heures du matin et part pour Telnitz.
La bataille
Le 2 décembre 1805, à 4 heures du matin, les 4 colonnes alliées quittent le plateau de Pratzen et marchent sur le flanc droit des Français. À 6 heures, les divisions de Soult (Vandamme et Saint-Hilaire), cachées par le brouillard, franchissent le Goldbach en silence et attendent le signal de l'attaque.
À 7 heures, Kienmayer envoie son avant-garde à l'assaut de Telnitz, mais elle est repoussée par le 3e régiment de ligne de Legrand. Quelques minutes plus tard, Kienmayer lance 3 000 Autrichiens et 600 cavaliers pour prendre la petite bourgade. Ceux-ci arrivent à percer la ligne française jusqu'à l'église du village, mais les Français culbutent les Russes dans une contre-attaque. À 7 heures 30, les troupes de Davout relèvent le 3e régiment.
À 8 heures, l'état-major allié s'impatiente : Kienmayer a perdu l'ensemble de ses troupes dans une troisième attaque vaine tandis que la 2e colonne de Langeron a perdu une heure dans l'exécution de sa manœuvre. En effet, à 6 heures, Langeron est bloqué par 4 000 cavaliers de Jean de Liechtenstein; or cette cavalerie devrait se trouver à 2 km derrière lui. Excédé, il alerte le général de cavalerie et lui démontre son erreur : ce dernier a confondu les villages de Krzeniwitz et de Pratzen. Mais ce dernier préfère attendre le jour pour replacer son unité car il ne veut plus se perdre dans l'obscurité. Langeron finit par passer outre et fait marcher sa colonne devant les Autrichiens, tandis que Doctorov (ou Dokhtourov), ne voyant ni Langeron sur sa droite ni Kienmayer devant lui, arrête sa colonne. Tout le plan de Weirother est compromis.
À partir de 8 heures 30, Langeron attaque Sokolnitz. Après un violent bombardement, la colonne de Langeron pénètre dans Sokolnitz que les Français ont abandonné. Mais ceux-ci se reforment à l'arrière tandis qu'une poignée d'hommes se réfugie dans le château, résistant à tous les assauts des Russes. Finalement, les Français contre-attaquent et repoussent les Russes hors du village. Au même moment, Doctorov lance régulièrement plusieurs attaques sur Telnitz, forçant les Français à battre en retraite derrière le village, mais à chaque fois, une charge de dragons force les Russes à quitter la bourgade. Telnitz change ainsi trois fois de mains en une demi-heure. Finalement à 9 heures, Doctorov et Langeron prennent Telnitz et Sokolnitz dans une dernière attaque. Davout et ses aides de camps se demandent alors combien de temps ils pourront encore empêcher avec 1 500 hommes l'avancée des Russes. En regardant leurs rangs, Davout aperçoit stupéfait que les Russes ont cessé leurs attaques : Napoléon vient d'attaquer.
L'attaque du plateau de Pratzen
La surprise est totale chez les Russes : les colonnes de Przybyszewski et de Kolowrat sont assaillies de flanc et en plein mouvement. Les divisions de Saint-Hilaire et de Vandamme chargent et s'enfoncent à l'arme blanche dans les rangs russes. Le massacre, d'une rare violence, ne dure que quelques minutes. Les Russes de Kollowrath sont culbutés, entraînant les soldats de Pryzbyszewski dans leur débandade. À 9 heures, les Français sont maîtres du plateau, au sommet duquel Soult installe ses canons.
Koutouzov, voyant ses pires craintes se confirmer, prélève alors des unités de Langeron et de Doctorov pour reprendre Pratzen. Ces ordres provoquent ainsi dans la 1re et 2e colonne une véritable cohue entre les unités descendant du plateau et celles montant à l'assaut. Langeron envoie un de ses régiments à l'attaque : l'artillerie de Soult le harcèle pendant qu'il remonte le plateau, creusant de larges trous dans les rangs serrés des Russes, puis une décharge de la mousqueterie de Saint-Hilaire force Langeron à abandonner. Pour aider Soult Napoléon envoie Bernadotte, jusque-là tenu en réserve, au nord du plateau tandis que la Garde Impériale est envoyée à Pratzen.
Vers 11 heures, Koutouzov envoie toutes ses réserves reconquérir le plateau : il envoie les 4 000 soldats de la garde à pied russe. Mais celle-ci, mal commandée et peu entraînée, part de trop loin et arrive essoufflée devant le 4e régiment de ligne français. Commandés par Joseph, le frère aîné de Napoléon, les voltigeurs français prennent rapidement le dessus sur l'élite de l'armée russe et les poursuivent, la baïonnette dans les reins.
Profitant de la faiblesse de cette unité qui n'aura pas le temps de se former en carré, Koutouzov envoie dix escadrons de cavalerie lourde. Le choc est brutal et après une vaine résistance des Français, les cavaliers russes s'emparent de l'aigle du régiment. Aussitôt, Rapp et ses 375 mamelouks de la cavalerie de la Garde chargent les Russes en criant : « Faisons pleurer les dames de Saint Pétersbourg ». À un contre quatre, les Français se battent furieusement (un mamelouk revient à trois reprises apporter à l'Empereur un étendard russe ; à la 3e fois, Napoléon veut le retenir, mais il s'élance de nouveau et ne revient plus) et les chevaliers de la Garde de Constantin sont battus.
Avec l'échec de la Garde russe, la bataille est perdue pour les Alliés: l'armée est coupée en deux. Au sud, Langeron et Doctorov, isolés, battent en retraite tandis qu'au nord Bagration résiste aux assauts de Lannes et Murat ; malgré de lourdes pertes, il bat en retraite en bon ordre.
L'hallali
À 14 heures, Koutouzov étudie seul les voies de retraite, le tsar et tout l'état-major ayant déjà fui une heure plus tôt. Au centre, Kollowrath, la Garde russe et la cavalerie de Lichtenstein sont en pleine déroute et retraitent vers l'est. Au sud, Napoléon ordonne à Soult de quitter le plateau de Pratzen et de couper la retraite aux 1e et 2e colonnes russes, tandis que Davout fait pression à l'ouest et reprend Sokolnitz.
A 15 heures 30, n'écoutant plus leurs officiers, 20 000 Russes fuient en désordre et espèrent échapper à l'encerclement en traversant les marais et les étangs gelés proches des villages de Menitz et de Satschan. Mais sous leurs poids, la glace se rompt tandis que l'artillerie française tire à boulet rouge pour briser les derniers îlots de glace. Paniqués et gelés, 2 000 Russes parviennent à regagner la rive où ils sont immédiatement faits prisonniers. La victoire française est indiscutable.
Les conséquences
Les pertes
Les Français comptent 1 305 morts et 6 500 blessés. Ils ont récupéré 173 prisonniers (la plupart appartiennent à la division Friant ou à la division Legrand) et ont perdu un drapeau du 4e de Ligne : l'Empereur est particulièrement fâché de la perte de cet aigle impérial.
Les alliés comptent 16 000 morts et blessés et 11 000 prisonniers. Ils déplorent également la perte de 45 drapeaux et de 185 canons.
Conséquences militaires
Koutouzov, qui a perdu son gendre Ferdinand von Tiesenhausen, organise inlassablement la retraite de l'armée russe : celle-ci se regroupe dans la nuit et part pour Göding en franchissant la March, une rivière large comme la Marne servant de frontière entre la Moravie et la Hongrie, puis il retourne en Russie via la Galicie. Langeron présente sa démission, Pryzbyszemski est ramené au rang de simple soldat tandis qu'Alexandre éloigne Koutouzov de l'armée en le nommant gouverneur de Kiev.
Le 3 décembre, Napoléon envoie la cavalerie de Murat poursuivre les Russes, sans succès.
Conséquences politiques
Au soir du 3 décembre, Napoléon reçoit un émissaire de François II : le prince de Liechtenstein. Celui-ci demande l'arrêt des combats pour négocier la paix. Le lendemain, Napoléon et François II se réunissent au Moulin Brûlé, à une vingtaine de kilomètres au sud d'Austerlitz. Les deux souverains conviennent d'un armistice et des principales conditions de paix autour d'un simple brasier. Ils s'entendent même sur la responsabilité du conflit : « Les Anglais sont des marchands de chair humaine » s'exclame l'empereur autrichien. Après une heure d'entrevue, Napoléon demande : « Votre Majesté me promet donc de ne me plus faire la guerre ? » et François II répond : « Je le jure et je tiendrai parole ». De retour à Vienne, acclamé par ses sujets, François II dit à l'ambassadeur français : « Croyez-vous, Monsieur, que votre Maître pourrait ainsi retourner à Paris, ayant perdu une bataille comme je l'ai perdue ? ».
Le 26 décembre, l'Autriche signe le traité de Presbourg. Elle perd 4 millions de sujets et la Vénétie ainsi que ses dépendances d'Istrie et de Dalmatie. En outre, elle doit donner ses territoires allemands, comme le Tyrol, au profit de la Bavière et du Wurtemberg. La France a alors les mains libres pour réorganiser l'Allemagne : Bade devient un grand-duché tandis que la Bavière et le Wurtemberg un royaume. Ces trois États forment en juillet 1806 le noyau de la Confédération du Rhin. Le 6 août 1806, François II renonce à son titre d'Empereur d'Allemagne,et dissout le Saint Empire Romain Germanique. Enfin, l'Autriche paye une indemnité de 40 millions de florins, soit un 1/7 de son revenu national.
La Prusse, effrayée par ce coup de tonnerre, signe, le 16 décembre, à Schönbrunn, un traité d'échange de territoire favorable à la Prusse. Napoléon donne à la Prusse le Hanovre, domaine du roi d'Angleterre, contre les villes de Neuchâtel, Clèves et Ansbach.
À la nouvelle du désastre de l'armée alliée, le Premier ministre anglais William Pitt, responsable de la coalition, demanda à son valet de détacher la carte d'Europe accrochée au mur : « Roulez là, elle ne servira plus dans dix ans ». Et, sur ces paroles, il mourut.
La légende napoléonienne
Le discours de l'empereur De notre camp impérial d'Austerlitz le 12 frimaire an 14.
« Soldats, je suis content de vous. »
« Vous avez, à la journée d'Austerlitz, justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d'une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d'Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s'est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n'a pu résister à votre choc, et désormais vous n'avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée ; mais, comme je l'ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu'une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés. »
« Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiais à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l'avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m'obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l'anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu'il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. »
« Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France; là, vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, "J'étais à la bataille d'Austerlitz", pour que l'on réponde, « Voilà un brave »
Récit de la bataille d'Austerlitz par un soldat, le cavalier Blanche « L'empereur était immobile. Autour de lui, ses officiers d'État Major. Il levait le bras et le premier venait prendre les ordres et ainsi de suite. Vers le milieu de la journée et alors que la bataille battait son plein, lui descendit de cheval et se fit étendre une couverture. "La bataille est gagnée" dit-il, et il s'allongea. Il s'endormit tandis que le combat continuait de se dérouler. »
Commémoration de la bataille
Les élèves officiers de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan identifient par les lettres du nom « Austerlitz » chacun des dix mois de leur scolarité en commençant par octobre (A) (décembre est donc S, par exemple). Août et septembre sont respectivement nommés Z' et Z". De plus, ils célèbrent ainsi que les élèves de la Maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis (93) la victoire française par une cérémonie tous les 2 S.
Toutefois, le deux-centième anniversaire de la bataille n'a fait l'objet que d'une commémoration très limitée en France. La ville d'Austerlitz, située en République tchèque, a organisé le 2 décembre 2005 une reconstitution de la bataille. Seule la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a assisté aux cérémonies officielles de reconstitution, dans un contexte marqué en France par la remise en cause du rôle de Napoléon Ier de l'esclavage dans les colonies (qu'il avait rétabli) et par les émeutes qui venaient d'agiter les banlieues françaises à l'automne de la même année 2005.
I Duellanti ...Italiano
Austerlitz...Nederlands
Slag bij Austerlitz
De Slag bij Austerlitz of de Driekeizerslag vond plaats op 2 december 1805, tijdens de Derde Coalitieoorlog tegen het Franse keizerrijk van Napoleon. Napoleon versloeg de Oostenrijkse en Russische legers bij Austerlitz (tegenwoordig Slavkov u Brna in Tsjechië).
Hoewel slechts 75.000 Fransen het opnamen tegen 90.000 tegenstanders is het het militair genie van Napoleon dat beslissend bleek in de slag: door een opstelling in het dal te kiezen boven de strategisch beter gelegen hoogte lokte hij de Oostenrijkers naar een minder verdedigde flank, waardoor bij de hoofdmacht van de tegenstanders de aandacht verschoof. Na te hebben afgewacht tot de hoofdmacht uitdunde, startte Napoleon in de mist zijn befaamde "sprong van de leeuw". Een Franse troepenmacht van 17.000 man bezette de hoogte en splitste zo de troepen van de tegenstander in twee delen die vervolgens vanaf de hoogte beide werden aangevallen. Als noodgreep wierp de Russische tsaar zijn keizerlijke garde in de strijd die veel schade aanrichtte, maar te laat was om de Fransen te verdrijven.
Het Utrechtse plaatsje Austerlitz dankt zijn naam aan deze Franse overwinning. Hier staat de Pyramide van Austerlitz, een bouwwerk dat de Franse generaal Auguste de Marmont in 1804 door zijn soldaten liet bouwen.
In 2005 werd herdacht dat de slag tweehonderd jaar geleden plaatsvond.